jeudi 18 mai 2017

Défendez-vous un combat de la manif pour tous sans le savoir

Défendez-vous un combat de la manif pour tous sans le savoir ?

La question est un peu vague, donc je prendrai une question très précise: pensez vous qu'il ne faut pas que l'on enseigne la masturbation aux élèves ? Si c'est le cas, vous partagez une idée de LMPT. C'est pas grave[1], ils pensent certainement qu'il faut se brosser les dents après chaque repas, ça n'en fait pas une idée ridicule pour autant. Pensez vous en plus qu'il est ridicule de prétendre que des gens parlent de masturbation aux élèves ? Dans ce cas, vous en concluez peut-être que, si c'était avéré, il faudrait l'interdire. Alors vous partagez un combat de LMPT.

Puisque c'est ridicule, certain-es tirent la conclusion qu'il est bien sûr faux que qui que ce soit incitent les élèves à se masturber. «Personne n'incite les élèves à se masturber» est une prédiction, une affirmation qui peut être vraie ou fausse. Et si on découvre des gens qui incitent les gens à se masturber, et que vous trouvez ça ridicule, alors si vous êtes de bonne foi, il faudra reconnaître que LMPT avait raison, et qu'en pensant vous moquez de LMPT, vous lui donniez raison.

Note

[1] Je pars du principe que la majorité des mes lecteur/trice-s sont opposés à LMPT par principe.

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Conférence scientifique informatique

Je ne comprend pas les discours éducatifs live sans interactions. Vraiment, plus je vieilli, plus ça m'insupporte. Ainsi, en master, j'ai décidé d'arrêter d'aller en cours, comme beaucoup de mes camarades de classes. Et mes notes se sont considérablement amélioré. Certes, il est possible que ça soit parce qu'en master j'avais le choix de mes cours et prenait les plus intéressants. Mais je pense que le fait de lire, aller à son rythme, revenir en arrière si besoin, c'est cool. Alors qu'avec un cours, on peut pas. Certes, on a pu noter le cours, ou avoir les notes de cours, mais le prof n'arrête pas de parler pendant qu'on cherche.

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dimanche 30 avril 2017

Que dire aux élèves partageant déjà nos idées

Une petite réflexion sur les IMS pour quelques classe partageant nos idées.

Quand on intervient dans les établissement, on revient sur certaines idées que beaucou d'élèves[1] ont. Par exemple: en voyant les gens, on voit leurs orientation sexuelles. On leur demande donc de deviner celle des intervenants. Puis on explique que; puisqu'ils ne sont pas capable d'être tous d'accord entre eux, ça ne se voit pas vraiment. On fait aussi lister les clichés homme/femme; et quand ils discutent, ils voient qu'entre leurs différentes familles, il y a des rôles genrés qui sont différents d'une famille à l'autre de leur classe. Ce qui parfois les surprend. Histoire de dire que ce n'est pas une telle évidence que les rôles soient biens définis.

Mais parfois, il y a des classes où la grande majorité des élèves qui s'expriment sont déjà avec nous. Soit qu'ielles se renseignent avec le net; que beaucoup de gens sont ouvert sur le fait qu'ils sont LGB ou T (le dernier étant bien plus rare, mais pas inédit) et en parlent à leur classes. Il me semble donc que ces exercices sont moins utiles. Ma question est donc: que faire à la place ? Que faire de l'heure 50 qu'on a avec ces élèves. J'ai quelques idées en vrac:

Note

[1] et d'adultes

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lundi 24 avril 2017

Pourquoi je voterai au second tour

Ce qui suit est mon raisonnement pour l'instant; en aucun cas je ne prétend dire aux autres quelle est la bonne conduite à tenir. J'ai voté au premier tour, je voterai au second tour, mais je comprend totalement qu'on puisse juger plus utile de s'abstenir.

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mardi 11 avril 2017

Deux malaises en IMS

C'est assez étrange. J'en suis à ma 138ème IMS. Et j'ai réussi à être assez déstabilisé pour être mal à l'aise. C'est rare, et pourtant c'est arrivé deux fois en une journée.

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jeudi 6 avril 2017

Dire en IMS comment faire son coming-out

Mon premier souvenir relatif au coming-out (co) des élèves, c'était une classe de 4ème. Un élève y fit un co bi, dans l'indifférence de sa classe. Quelqu'un a demandé s'il avait bien entendu, et c'est tout. J'ignore si c'est lui ou pas, mais sur un questionnaire après débat, quelqu'un a suggéré qu'on parle de coming-out à l'adolescence.

Récemment, une personne a demandé des conseils pour faire un CO. En particulier, iel demandait comment expliquer ce que c'était qu'être non-binaire. En effet, faire un CO concernant un mot qui n'est pas connu rend le mot plus complexe à faire. Ce jour là, j'ai enfin compris pourquoi «comment faire son CO» n'est pas un sujet qu'on aborde. Quand bien même ça a été quelque fois demander. Ou plutôt, on donnait des témoignages, par vidéo ou directement en face à face. Mais c'est tout.

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lundi 3 avril 2017

Consentement et persuasion

Lors d'une discussion sur la notion de consentement, j'ai découvert qu'un point qui me semblait évident ne l'était pas tant que ça. Si tu as suivi des cours de commerce, de debating, si tu as lu le best seller qu'est le petit guide de manipulation à l'usage des honnêtes gens, etc... tu es sensé savoir persuadé des gens, les influencer. Où alors ces objets on mal fait leur boulot. Ça ne suffit pas pour controler leurs vies ou pousser ces gens à faire quelque chose avec lequel ils sont fondamentalement en désaccord. Mais ça peut être assez pour vaincre une hésitation.

ce qui pose un souci, si tu tiens à respecter le consentement de la personne avec qui tu es - En particulier le consentement enthousiaste. Quand tu demandes à quelqu'un s'il/elle est consentant-e pour une activité X, parmi toutes les manières de formuler ta phrase, tu ne peux plus prendre une formulation aléatoire. On pourrait imaginer que quelqu'un, sans ses formation, choisira une formulation ou une autre, et en moyenne on peut considérer que cette personne aura une réponse honnête. Mais la personne avec ses formation n'aura plus la possibilité de juste prendre une formulation quelconque, puisqu'elle sait automatiquement ce que tel ou telle formulation implique.

À ce problème, j'ai proposé une réponse qui me semble évidente[1]. Formule ta proposition de manière à pousser l'autre à refuser X. Et là, si la personne veut toujours, tu sais qu'il y avait un consentement enthousiaste.

Deux petites précisions. Je n'encourage pas à dire «je ne veux pas faire X», ou de manière générale à mentir. Si l'autre refuse juste parce qu'elle croit qu'on n'en a plus envie, ça ne répond pas à la question initiale. Et surtout, je ne dis pas d'utiliser de la psychologie inversée, de la provocation. Ni de lui dire «je vais te faire refuser X». Simplement, si on admet l'hypothèse qu'effectivement tu sais persuader, alors tente, en toute bonne foi, de persuader de refuser l'activité.

Note

[1] Et certains m'ont dit que ce n'était pas le cas.

lundi 27 mars 2017

Intolérance au mot tolérance.

«C'est un hymne à la tolérance.» est une expression qui m'agace un peu. Et j'aimerai bien indiquer quelques règles, qui, selon moi, rendent ce mot hypocrite ou non. Je ne donnerai pas d'exemples précis, parce que j'ai pas envie de dire de mal de tel ou telle œuvre. D'autant que tous les exemples que j'ai cherche à défendre des idées que, en gros, je partage. Simplement, défendre n'a pas forcément grand chose à voir avec tolérer.

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vendredi 24 mars 2017

Faut-il être formé pour participer à une action

En général, quand j'écris un billet de blog, j'ai soit une question, soit une opinion. Là, j'ai deux avis contradictoires sur le même sujet. Est-ce qu'il faut être formé-e pour participer à une action ? Bien su, je parle de mon expérience de faire des interventions contre des discriminations, mais je pense que certaines réflexion se généralise. Je vais parler de LGBTphobie et sexisme, mais je suppose que ça se généralise facilement à d'autres sujets. Je précise aussi que je parle uniquement de formations théoriques ici, se renseigner sur les sujets dont on va parler, ainsi que sur les sujets liés. Il me semble aller de soit que des formations pratiques restent indispensable. Qu'on ne met pas un intervenant-e devant une classe sans qu'il ait observé des interventions, et sans qu'ils ne soient déjà intervenu avec un intervenant-e confirmé. L'échange entre intervenant-e-s, qui constitue aussi de la formation, est rapidement indispensable.

La formation théorique est une question vraiment importante, parce que un certains nombre de gens nous rejoignent en en pensant, plus ou moins, qu'il suffit de bonne volonté, de temps libre, de savoir que être *-phobe c'est mal. Et parfois aussi qu'il faut accepter de témoigner de son vécu... En tout cas, c'est ce que je pensais en commençant. Il devrait vous sembler clair que j'ai changé d'avis depuis.

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jeudi 23 mars 2017

Les définitions (ne) sont (pas) importantes

Le point qui m'est le plus contre-intuitif le plus régulièrement dans les textes sur les questions de société, c'est les questions relatives aux mots et à leurs définitions. Et j'arrive à être surpris par les gens qui n'ont pas de définition unique et par les gens qui ont une définition absolue et indiscutable.

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lundi 6 mars 2017

Explication de sketch - Privilège blanc

J'ai écrit un stand-up, j'en suis assez fier, et j'ai envie d'expliquer pourquoi. Bien sûr, le texte doit pouvoir être compris sans l'explication, et je pense que c'était le cas.

Avant de le jouer sur scène, j'ai présenté le texte à un-e ami-e engagé dans les luttes contres le racisme, histoire de vérifier un peu que je ne disais rien de problématique. Bien sûr, son approbation ne valide pas le texte, on peut tout à fait me signaler plus tard un truc qu'on a tous les deux pas vu. Mais ça évite des fautes les plus évidentes.

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samedi 4 février 2017

De la comparaison de groupe d'humains

Je crois que je vais de méta en méta. D'abord je parle de trucs qui ne m'intéressent pas. Maintenant je vais parler de la manière de parler de ces trucs qui ne m'intéressent pas. Plus spécifiquement, de l'usage correcte des comparaisons dans une argumentation. Pas correcte au sens où la comparaison compare des trucs comparable. Correcte dans le sens que la comparaison ne fasse pas de dégâts. Qu'elle amène le débat dans le sens voulu par celui qui l'utilise. Ce n'est pas une réflexion finie, je serai donc particulièrement avide d'avis en commentaire, venant de gens ayant réfléchi à ces question; la comparaison a l'air très dangereux comme outil, et que je ne le maîtrise pas vraiment. Mes exemples ici vont être des comparaison de discrimination. Et comme je ne suis pas concerné par beaucoup de discrimination, je prendre des groupes auxquels je n'appartiens pas en exemple, j'espère néanmoins le faire de manière correcte et ne rien mettre de vexant pour les groupes mentionnés. Sinon, au minimum, j'aurai montré par l'exemple pourquoi l'outil est dangereux.

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mardi 31 janvier 2017

Existence après la mort

Trigger warning: Mort, attentats, suicide, homophobie

Je suis athée. Au lieu et à l'époque où j'habite, c'est pas un coming-out dur à faire. C'est en général quelque chose qui m'intéresse tellement peu que je suis loin de considérer que ça fasse partie de mon identité. Au même titre que ne pas regarder le foot, le tennis ou le judo n'en fasse pas parti non plus. Et pourtant, je ne sais pas pourquoi, il y a un point, précis, parmi tout ce qui de l'idéologie religieuse transparaît dans la société en générale, qui me met très mal à l'aise.

Le paradis. L'idée d'un après. Et surtout, l'idée que nous TOUS irons quelque part. Quelque part qui ne soit pas le tombeau, l'urne, la fosse, le ventre d'un animal, etc... Donc l'idée que les athées, aussi, y aillent. C'est d'ailleurs assez surprenant, je n'ai pas trop de problème avec l'idée que des gens croient que eux, ou que d'autres croyant, aillent dans ce paradis, cet enfer, cette résurrection, ... Et s'ils croient que eux auront ça, il n'y a pas de raisons qu'ils ne croient pas que nous aurons cela aussi. C'est juste cohérent. Alors que l'un ne me gène pas, et l'autre si.

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samedi 28 janvier 2017

Retour au lycée

Je suis ancien élève d'un collège/lycée privée catholique. Je n'en ai pas vraiment de bon souvenir. Mais au moins, contrairement au collège où j'ai fait ma 6ème personne ne tentait de me frapper ou me faire peur. Ou ne considérait que je déshonorait leur classe en lisant à la récré.

Ils organisent des «Petits-déjeuners métiers», où des anciens viennent présenter aux 1ères leurs parcours et leurs métiers. J'ai accepté. Pas que j'aime l'établissement, mais je n'ai rien contre l'élève que j'étais à l'époque. Et l'équivalent de cet élève s'y trouve probablement aujourd'hui. Et puis, j'aime bien l'idée de leur parler du fait qu'un métier peut avoir du sens. Parce que j'aime la recherche et ait préféré faire le choix d'un métier aimable, avec un certain nombre d'avantages, tel que l'absence d'horaire imposé, plutôt qu'un métier plus rentable[1] mais qui m'aurait probablement bien plus ennuyé.

Note

[1] J'ai aussi la chance de pouvoir me le permettre car mes parents n'ont jamais parlé d'arrêter de m'aider pendant mes longues études. Et parce que je sais qu'avec eux derrière en cas de vrai problème, je n'ai pas de besoin d'un grand salaire. Et parce que je vis seul, et n'ait personne à charge.

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vendredi 27 janvier 2017

Fais pas ci, mais pas pour moi

Je me suis longtemps demandé pourquoi est-ce que je ne vois grosso modo jamais de représentation où une figure d'autorité dit «ne fait pas X. Mais ce n'est ni pour moi, ni pour toi que je le demande. C'est à cause de cette maudite société !»

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dimanche 15 janvier 2017

Réduire le coût du temps de préparation des enseignement

De ce que j'ai lu régulièrement, le nombre d'étudiants par enseignant augmente à l'université française depuis un moment. La réponse la plus avantageuse[1], serait de créer plein de postes de maître de conférence, et logiquement, pour suivre, des postes de professeurs. Mais ça coûte des sous. Certains proposent comme réponse la sélection à l'université. Une solution employé est l'emploi d'ATER et de vacataire, c'est à dire de contrats courts.

Il y a une solution qui me semblerait pragmatique, qui n'est pas employée, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi[2]. Ou plutôt, je comprend qu'elle pourrait ne pas plaire à certain-e-s enseignant-e-s, mais j'ai du mal à voir pourquoi l'administration ne tente pas d'y avoir recours. Avant d'expliquer cette solution, je dois expliquer comment les heures sont compté à l'université française.

Notes

[1] pour moi, qui suit en recherche de poste

[2] À part que ça nécessiterait un changement réglementaire au niveau national, et donc un énorme boulot pour l'initier.

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mercredi 11 janvier 2017

Une scène ouverte

TW: psychophobie, sexisme, menace de violence

Je ne vais pas donner le nom de la salle, de la scène, ou du présentateur. Je pense que beaucoup d'humoriste parisien reconnaîtront facilement. Mais c'est pas grave, car si c'est le cas, ils connaissent déjà en gros ce type d'anecdote.

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dimanche 1 janvier 2017

«Appelle la police»

Trigger warning: menace de violence, indifférence, police.

J'ai été formé au premier secours. Plusieurs fois. Et pour l'instant, le seul truc que j'ai appliqué, c'était appelé les secours. Ce que j'ai fait 3 fois déjà. Mais on ne nous forme pas à ce qu'il faut faire en cas de menace d'agression. À défaut, je vais poser ici mes réflexions sur ce que j'ai vu tout à l'heure.

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jeudi 29 décembre 2016

Ne pas critiquer ceux qui agissent.

Vous pourriez pensez que le billet qui suit a été causé par un événement précis. Ce n'est pas le cas. J'ai même voulu éviter de donner cette impression en laissant passer du temps entre un événement auquel ce billet s'applique et la publication de ce billet. Malheureusement, j'ai l'impression qu'il ne se passe jamais deux semaines sans que ce billet résonne avec une petite actualité. Et à un moment, il faut bien qu'il sorte.

Un autre[1] principe que j'ai depuis un moment, c'est de ne pas reprocher aux gens leurs manières d'agir pour une cause. Soit je suis en désaccord avec le but, et dans ce cas c'est pas la méthode choisit qui me semble pertinente à critiquer. Soit je suis en accord avec le but, mais dans ce cas, je préfère un petit progrès vers celui-ci que pas de progrès du tout. Bien sûr, si on agit ensemble, on peut discuter, débattre, de ce qui est le plus pertinent. Mais dans ce billet, je veux parler d'actions concrètes auxquels je ne participe pas.

Note

[1] Autre, parce que je parlais déjà d'un principe dans «Pourquoi avoir comme principe d'écouter les concernés»et «Vie privée des autres».

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lundi 26 décembre 2016

Rendre les copies

Un billet sur l'acte de rendre les copies. Comme quoi, sur une si petite activité, il y a déjà des choses à dire. Et j'ose pas réfléchir à ce qu'il doit y avoir dans les thèses de gens qui étudient l'enseignement.

Quand je rend des copies, je ne veux pas communiquer d'information[1]. Indiquer à la classe qui a eu une bonne note ou une mauvaise. Donc, je ne commente pas en rendant, et je rend la copie avec la note du côté de la table.

Note

[1] Une seule exception: quand les gens oublient de mettre leurs noms sur la copie. La totalité de la classe a l'information que j'ai des copies sans nom, et finissent par voir qui la réclame.

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