Ces derniers temps, j'ai beaucoup parlé de polyamour ici. Comme d'un savoir froid.
Si ça se trouve j'utilise mal le terme de «savoir froid». Une connaissance s'intéressant à l'éducation populaire m'a expliqué que durant les conférences gesticulées on mélange le savoir froid, celui théorique, au savoir chaud - son vécu, son expérience - pour obtenir un discours qui éclate, en partant de l'intime pour aller vers l'universel[1], montrant que le sujet du discours n'est ni une anecdote ni une pure abstraction. Montrant aussi pourquoi ça doit intéresser les spectateurs et pourquoi ça a intéressé l'orateur.
Tout ça pour dire, je vais tenter un petit morceau de savoir chaud, ou pour être encore plus compréhensible, je vais vous raconter des anecdotes en rapport avec le polyamour. Je raconte peu d'anecdote pour deux raisons distinctes: J'ai peur qu'elles ne soient pas très intéressantes en elle-même, à part pour dire Eh, j'ai des amoureux(ses). Et surtout car une anecdote concerne d'autres gens que moi, qui peuvent me lire, donc qu'ils vont apprendre ce que je pense de nos interactions - ou bien dont les amis peuvent me lire et apprendre des choses sur des amis communs. Parce que, sans surprise, des amis de mes amis sont mes amis.
Certes, je n'aurai pas trop de timidité à dire qu'un côté positif du polyamour, c'est d'avoir des relations avec des gens différents, par exemple une personne qui code en C et l'autre en coq. Mais il vient ensuite des notions plus intimes, comme tenir la main, embrasser, et aussi des cordes[2].
Cependant, les anecdotes me semblent intéressante en tant qu'elles éclairent un précédent billet, et surtout car elles décrivent une réalité que je vois autour de moi depuis peu, mais que je ne vois décris nulle part. Bien sûr, je ne prétend pas que sous prétexte que parce que ce type de relation soit moins dans les normes qu'un couple de petit ami monoamoureux, il soit plus intéressant pour autant. Mais c'est mon blog, donc je parlerai de ça, car «il se marièrent et eurent beaucoup d'enfant», je le vois déjà suffisamment ailleurs. Je dirai même plus, je ne dirai pas que un couple mariage/enfant soit plus ou moins hors norme qu'une relation anarchique/polyamoureuse, je ne connais aucune fille de mon entourage rêvant la vie d'une princesse Disney et il y a des tonnes de manière de ne pas suivre totalement le schéma disneyen, sur des tas de points où je le suis sans me rendre compte. Mais encore une fois, je ne peux parler que de ce que je connais.
C'est de pire en pire mes introductions de billets. Maintenant faut cliquer sur «lire la suite»