Mon apparence n'est pas mon identité

J'ai beaucoup de réflexions simultanées qui me viennent quant à mon apparence. À la fois ce qu'il me reste à essayer, ce qui cause ces essais, ce que les gens y lisent, et ceux que certains demandent. C'est assez décousu.

Genre

J'ai souvenir, gosse, probablement au primaire, d'avoir des discussions quant à des pairs de moufles "pour fille". J'étais au courant de la différence entre les filles et les garçons entre les jambes, mais je ne comprenais pas comment elle influait des moufles. Je ne crois pas avoir jamais eu de réponse. Aujourd'hui, je pense que ma définition la plus clair de si un vêtement est masculin ou féminin serait de savoir si, en tant que garçon, je me ferai moquer pour porter ce vêtement alors qu'une fille non[1].

Un premier point qui m'agace est que le choix vestimentaire soit tellement reliés au genre. Que ça soit en ce qui concerne les rayons, que je doive décider explicitement si je vais explorer le rayon homme ou le rayon femme du magasin - même les friperies qui laissent tout en bazaar séparent ces catégories. Et que je dois décider comment mon apparence sera lu. En ce moment, les vêtement que je préfère se trouvent dans les parties féminins des friperies. Il y a des costards trois pièces que je trouve magnifique, que je serai aussi ravi de porter juste pour avoir l'air cool quand je sors. Mais ils coûtent des centaines et des centaines d'euros, quand des trucs plus féminins et magnifiques en friperies peuvent coûter 10 ou 40 euros. Pire, ces costumes demandent un entretien coûteux en temps et argent; les apporter au pressing plutôt que de les jeter dans le lave-linge signifie que chaque fois que je veux avoir une apparence masculine qui me plaît je dois me préparer à faire un investissement.

J'ai honnêtement mis plusieurs jours à comprendre ce paradoxe. Il est couramment admis que la société attend beaucoup beaucoup plus des femmes que des hommes en termes d'accoutrement, et j'avais l'impression que une bonne tenue masculine était plus complexe pour moi. J'ai fini par comprendre que, ayant été obligé de porter des tenues plus masculines durant la majorité de ma vie, les tenues masculines simples n'ont pas le sens de la nouveauté qu'ont des tenues plus féminines. J'imagine que si j'avais été forcé de porter uniquement des robes, des jupes, ou je ne sais quel autre tenue adaptée aux filles et aux jeunes femmes, elles m'ennuieraient aussi et je me trouverai magnifique la première fois que je met un pantacourt avec un débardeur, ou un jogging avec une chemise et une cravate. Et tant pis si la cravate et le jogging vont classiquement pas ensemble, vu l'inexpérience que j'aurai eu de ces vêtement, j'aurai d'abord vu que j'avais une tenue masculine, et seulement plus tard peaufiné à la la compréhension des différents habits et de mes goûts.

Je sais que j'ai envoyé le message que j'aimais être féminin. Et ça m'agace, parce que ce message est faux[2]; c'est simplement un effet secondaire de l'envie d'explorer et de ce qui est explorable sans effort ni trop de dépense. J'imagine cependant qu'un jour, ça voudra dire que je finirai par m'acheter quelques robes de meilleures qualités, tout comme je me suis acheté trois costumes trois pièces qui me plaisaient et sont fort différents de style. Et je sais déjà que j'ai très envie d'une longe robe noire, comme Barbara ou Morticia Adams - sauf que il est a peu près certains que niveau ventre, je ne rentre jamais dedans.

Il faut aussi dire que, si j'aime avoir des apparences surprenantes, il n'y a qu'en terme de genre que je peux constater l'effet que je créé. Ainsi, je m'amuse quand dans la même boulangerie, une vendeuse me dit madame, l'autre monsieur, et que je les vois en train d'essayer de comprendre pourquoi je n'ai réagi dans aucun des deux cas. Mieux encore, deux serveurs à l'entrée d'un restaurant me disent "Bonjour monsieur" et "bonjour madame" exactement au même moment[3]. J'aimerai bien être aussi dur à classer sur d'autres plans, mais je ne connais aucun autre plan où on te fais savoir aussi clairement dans quel catégorie on te place.

Contrôle et liberté

Aujourd'hui, je ne peux plus définir une apparence féminine par le fait que mes camarades de classes se moquerait de moi. Mais la définition s'adapte bien. "Qu'est-ce qui pourrait faire qu'un responsable RH ne t'engage pas car tu le portes lors de l'entretien ou quand il regarde tes réseaux sociaux." Cet argument était poussé assez régulièrement par un proche qui n'apprécie pas ce que je fais de mon apparence. Et effectivement, j'ai eu sept mois de chaumage entre la recherche et l’ingénierie logiciel et je ne peux pas garantir qu'il ait tort, que cette durée ne soit pas aussi du à mon apparence. Là où je plains ce proche, c'est que maintenant que j'ai reçu déjà 6 offres d'embauches, alors que mon apparence est de moins en moins classiques, que j'ai été à des entretiens avec du vernis, parfois en robe, sa justification ne tiens plus et il devient de plus en plus difficile de me faire comprendre sans être explicite qu'il n'aime pas cette apparence. C'est aussi une autre raison qui fait que j'ai attendu si longtemps pour vraiment explorer mon apparence. Non seulement aujourd'hui je suis en CDI de droit français, situation idéale pour être rassuré. Mais aussi j'ai eu suffisamment d'offres d'embauche intéressante pour être a peu près persuadé que même si je devais quitter le boulot actuel, l'apparence seule ne risquerait pas de m'empêcher de gagner ma vie plus que confortablement.

La toute première boîte qui m'a fait une offre et aussi la seule boîte m'a fait des remarques sur le fait d'être venu avec du vernis. On m'a expliqué qu'il n'y a pas de dress code parce que on s'attend à ce que les ingénieurs soient "raisonnable" et qu'on n'a donc pas besoin d'expliciter ce qui serait inacceptable pour les clients qu'on peut croiser dans les couloirs. J'ai finis par refuser le job, pour des raisons déjà expliqué ailleurs. La deuxième boîte qui m'a fait une offre m'a offert trois fois plus en terme de salaires, et un boulot qui semble considérablement plus intéressant. La première semaine de trois jours que j'ai passé avec mon équipe, j'avais la moitié gauche des cheveux teints en violets, 3 ongles et demi peint en violet, un ongle et demi avec des paillettes, J'ai fait attention à venir en robe violette le premier jour, en costume cravate violet le deuxième, et en jogging t-shirt geek (un avion larguant des pièces tétris par parachute). J'ignore comment cette succession. Bon, ce dernier jour était pas violet. J'aime beaucoup le violet en ce moment. Et je suis totalement ravi de n'avoir reçu presque que de l'indifférence; avec quelques vagues compliment en exception. J'ignore quel image les gens ont gardé de moi, pour ceux qui en ont gardé une. Mais au moins j'espère n'être ni le mec en robe, ni le mec en costard, ni un geek parmi d'autres.

Je ne prétend pas que la liberté vestimentaire au boulot équivaut à un bon boulot - quelque soit la définition qu'on lui donne. Mais intuitivement, je m'attend à ce que un endroit qui n'en a vraiment rien à faire de comment je m'habille va être plus agréable, va aussi me laisser plus de liberté, sur pleins d'autres points. Souvent dans le milieu informaticien, "liberté vestimentaire" peut vouloir dire que on te demande pas de venir en costume cravate et que la tenue geek classique, jean t-shirt est totalement acceptée. Il n'était pas évident pour moi a priori que des choix inhabituels soient autant tolérés.

Ceci dit, c'est étrange d'explorer des libertés, donc pendant un moment, j'inventais des excuses à mes changements. Par exemple j'expliquais que la robe permet de bloquer l'accès à la poche de mon pantalon et évite d'être pick-pockété. Et si quelqu'un m'appel en visio-conférence, je peux mettre une robe, et en une seule pièce de vêtement je suis présentable. Alors qu'avec un t-shirt, je suis forcé à faire attention à ne pas me lever en cours d'appel. Certes, ces justifications n'étaient pas crédible, mais l'importance d'une excuse est d'exister, pas d'être valide. C'est de forcer l'autre à être malpoli s'iel tente de me remettre en doute. Et souvent l'excuse cherchait même pas à être réaliste. Par exemple, je prétendais avoir teint mes cheveux en bleus pour mettre en avant le fait que je suis un mec. Et comme on ne me disait toujours pas "monsieur", j'ai teint mes cheveux en rose qui est plus masculin encore, historiquement.

De même que quand j'ai visité des collocations, si quelqu'un est prêt à m'accepter alors que je suis en robe avec de la barbe, il y a des chances que ça se passe mieux que s'ils découvrent ces excentricités plus tard[4]. Bref, j'apprécie à la fois cette variation et de pouvoir me permettre des extravagances non seulement parce que ça me plaît, mais parce que je trouve ça fort rassurant de confirmer que j'ai effectivement la liberté de faire ce que je veux. Et ça va dans les deux sens, non seulement dans le milieu pro' j'ai le contrôle de ne pas avoir une apparence masculine, mais en milieu queer, j'ai le contrôle de pas me restreindre aux apparences féminines.

Plaire

Ceci dit, je pense que ça va être assez complexe de pouvoir plaire, et donc draguer, en milieu queer avec une tenue plutôt masculine si je suis perçu comme assigné mec à la naissance (la précision est utile, j'ai deux fois eu l'occasion de partager un câlin[5] avec une personne lesbienne qui n'a réalisé que plus tard que j'étais un mec cis. C'est pas vraiment vraiment courant, même pas une fois par an, mais ça arrive.

Et finalement, avant d'avoir commencé à me créer un style, la seule approximation que j'avais consistait à regarder quels sont les milieux ou je me sens bien, où j'ai envie de draguer, et imiter leur apparence.

Même dans le style de vêtement, j'avais par exemple essayé des tenues en cuir. Je sais que ça a pu m'aider dans certains lieux gays pour draguer, mais finalement, l'idée de porter des animaux morts me déplaît trop pour imaginer tenter de plaire dedans. Il se trouve que je ne sais pas différencier "je trouve quelqu'un attirant" de "j'aimerai avoir une apparence similaire". J'ai arrêté d'être attiré par les mecs en cuirs quand j'ai arrêté de vouloir en porter. Et réciproquement, ça explique probablement pourquoi j'ai commencé à être bi et jouer avec la féminité à peu près en même temps.

D'ailleurs, j'ai réalisé, via les apps/sites de rencontres/lieu de rencontre que quelqu'un qui montre qu'il a réfléchi à son apparence, m'intéressera plus que quelqu'un en tenu qui semble être de tous les jours. La tenue cuire me plaisait autre fois. Puis j'ai été assez grand, assez friqué, pour réaliser que "porter une tenue entièrement en cuir" signifie simplement que t'as les moyens de t'acheter cette tenue. Ça n'est pas ou plus une preuve d'avoir pensé par toi même à ce que tu veux. À San Francisco, j'ai eu l'occasion de rencontrer une association dans laquelle tu gagnais le droit de porter tel pièce de cuir après avoir fait tes preuves. Ils déclaraient être hérité de soldats rentrants de la seconde guerre mondiale, et à qui manquait un esprit de communauté. J'admet être perplexe, ce que j'entend du monde militaire me semble fort différent de l'inclusivité que prétendait avoir cette association (enfin, inclusivité parmi des gens pouvant se payer le fait d'être toutes les semaines à San Francisco). Je peux imaginer que si j'étais resté, le cuir (ou au moins le faux cuir vegan, vu que certains en portaient; c'est SF après tout!) aurait pu me plaire. Par contre, mon expérience de lieu gay à Paris et Berlin me laissent juste l'impression qu'on a affaire à une tenue sexye et standardisée, et ça m'intéresse peu.

Quoi que cet argument contre le cuir marche tout autant avec le fait de se colorer cheveux et ongles, porter des vêtement en filets/troués, des longues chaussettes arc-en-ciel... Pour l'instant, quelque soit les expériences que je fais, je continue de voir qui m'attire et tenter de copier la partie qui me plait chez eux. Ce qui signifie que plus le temps passe, plus je trouve difficile d'être convaincu que quelqu'un, y compris moi, a sincèrement réfléchi à son apparence et ne fait pas que copier. Problème qui semble amusement proche de ceux de tout artiste évoluant dans un style précis.

En ce moment, j'imagine que j'ai assez de potes queer pour que je me retrouve simplement à copier leurs styles. Ce qui explique probablement pourquoi certain·e·s me considèrent queer alors que je ne le suis pas. Je sais plus ou moins copié l'apparence, mais ça n'en fait pas une identité.

Identitée

En effet, j'ai remarqué plusieurs fois que des potes de milieux alternatif/LBGTQ-poly... ont conclu que l'apparence que je me donne est mon identité. Ainsi, récemment, je tweetais que pour un mariage, on me demandait de venir avec les cheveux de couleurs normales; et que puisque je n'ai que la moitié gauche de la tête de colorée, j'hésitais à me faire un side-cut en rasant totalement le coté gauche et laissant les cheveux du coté droits (qui descendent jusqu'aux omoplates quand même). À la base, ce tweet se voulait une blague, dans le style classique malicious compliance, où on respecte le texte d'une règle en contrevenant son esprit. Tout au plus, je soulignai la difficulté de la demande. Ayant déteint une seule moitié des cheveux, même si je les reteins en bruns, j'aurai jamais parfaitement la même teinte. Heureusement, des potes plus intéligent·e·s que moi m'ont fait réalisé que je pouvais mettre une perruque. J'ai donc acheté une perruque ressemblant très fort à mes cheveux naturels; ce qui est un niveau d'absurdité dont je suis absolument fan!

À la place d'une blague, pas mal de gens ont pris ce tweet comme étant quelque chose de considérablement plus importants, ainsi un pote a écrit «Je déteste prétendre être quelqu'un d'autre pour le bien d'un devoir». Visiblement projetant l'identité sur l'apparence. Une autre écrit Pourquoi la personne t'invite si tu es obligé de te déguiser pour être à son mariage ?, laissant supposer que cette apparence ne serait pas moi.

Je crois que je considère que tout choix d'apparence est un déguisement. Je n'ai aucune vraie apparence, et je n'ai aucune envie d'être limité. C'est d'ailleurs pour ça, je pense, que malgrès pas mal de piercings, je n'ai aucun tatouages. Je peux retirer le piercing facilement si je veux changer de look (quoi que le lobe de l'oreille se referme pas tout seul quand il est assez stretché); il y a des tonnes de tatouages que je trouve superbe, mais il n'y en a aucun où je me dis que j'aimerai le garder jusqu'à ma mort. Je dirai de même quand à tout changement médical qui pourraient potentiellement être faites, que ça soit chirurgicalement ou hormonalement.

Je rajouterai même que la praticité est plus importante que l'identité. Ainsi, j'ai deux robes avec des vraies poches. Je sais que c'est pas féminin, mais la robe reste plutôt cool, et j'ai la praticité des poches. Similairement, je pense pas jamais porter de talons haut, parce que je tiens à mes pieds.

Bien sûr, j'entend totalement que l'identité est considérablement plus reliée à l'apparence chez d'autres gens, et je suis d'accord que cette demande est extrêmement malpoli et que je n'ai pas envie de fréquenter pour le plaisir un milieu ou c'est considéré comme acceptable de contrôler l'apparence d'un·e autre. Mais le fait de trouver mon apparence terne, voir laide, ne change rien à mon identité.

Beauté

Je pourrai probablement résumer toutes ces questions d'apparence à: "dans quel situation est-ce que je me trouve beau?". Le début de Tu tu reconnaîtra m'avais pas mal parlé: «Je ne me suis jamais trouvé beau, c'est un complex qui n's'en va pas. Alors je m'en sors par un mot, quelque fois drôles, quelque fois pas.». Le "mot" ici ayant entre-autre été des t-shirt rigolo. Parce que je m'étais créé une quinzaine de t-shirt avec des blagues. Des blagues ratées, des blagues qui faisaient sourire les gens le lisant dans la rue en me croisant, ce qui est très agréable aussi, et j'en suis toujours fier. Le meilleur succès étant «Je sais qu'il y a un canard derrière moi, faites comme s'il n'était pas là». Il était très rigolo parce que quand les gens me disaient qu'il n'y avait pas de canard, je pouvais les remercier de suivre ma demande. De même, un t-shirt avec écrit devant "le texte derrière est vrai" et derrière "le texte devant est vrai" était idéal pour aborder les paradoxes logiques de façon inhabituelle. D'ailleurs, je pense que je devrai en refaire d'autres.

Tout comme créer des blagues me force à rater des blagues, explorer mon apparence signifie nécessairement avoir des apparences qui me déplaisent à certains moments. J'ai mis du temps avant de savoir que j'avais un style, et que toute robe à ma taille ne sera pas forcément quelque chose où je me trouve beau. J'ai encore en ligne des photos qui sont finalement un travail en cours, où j'avais commencé à explorer mais pas encore trouvé ce que je voulais. Et de même, lorsque j'aurai enfin battu ma paresse[6] et tenté d'apprendre à me maquiller, j'imagine que ça me prendra bien du temps avant de savoir ce que je fais et avoir un résultat qui me plait.

Toujours est-il que, à part pour faire rire, j'ai sincèrement été indifférent à mon apparence pendant au moins 25 ans. Ce qui est assez compréhensible puisque c'est nouveau que je sache enfin comment me trouver beau. Et je crois qu'il était absurde de tenter de me faire porter attention à mon apparence en ne me laissant que des choix classiques et ennuyeux.

Notes

[1] Je suis super reconnaissant au machine learning de m'avoir offert la notion de cluster et d'incertitudes. Même si j'imagine que la linguistique ou toute autre matière descriptivisme aurait pu m'apprendre à avoir une définition vague qui réfère à autre chose.

[2] quoi qu'il soit bien pratique pour être accepté en milieu queer.

[3] Ou bien, moins drôle, quand dans les toilettes d'un pub, mon voisin d'urinoire, bourrée, regarde 5 secondes dans mon urinoire, puis me demande si je suis un homme ou une femme. Et faut que je suis quand même vachement androgyne pour que même avoir avoir regardé il ait encore un doute... Bon, en fait si, même ça, je le trouve drôle.

[4] Bon, à Oakland, Californie, j'ai fini dans une coloc qui avaient déjà 5 femmes trans (quoi que une n'a fait son CO que un an plus tard) et deux personnes non-binaire, donc j'imagine que le risque était inexistant de base.

[5] ou un peu plus

[6] Sérieusement, même en cherchant en ligne "apprendre à se maquiller", le nombre de résultats qui ne sont que de la pub, qui sont super clichés, c'est trop pour que je me sente à l'aise de visiter sérieusement ces sites.

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