Critique des vidéos de vulgarisation sur l'origine de l'homosexualité (Balthazart, Tronche en Biais, Max Bird)

Il y a un certains temps[1] naissait une polémique dans un fragment des réseaux sociaux. Choses plus rare, il y avait dans les gens dont l'avis m'importe deux groupes opposés composés de gens que, en général, j'estime. Ou au moins que j'estime assez pour lire leurs avis quand ils en postent un.

Cette polémique tournait autour d'un résultat scientifique, vulgarisé en francophonie par Docteur[2] Jacques Balthazart. Celui-ci est l'auteur -entre autre- d'un livre «Biologie de l'homosexualité: On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être», sorti en 2010. Ses travaux de recherche ont gagné en visibilité récemment grâce à une vidéo du youtubeur Max Bird[3] qui a fait plus de 100 000 vues, ainsi qu'à une participation dans l'émission de zététique La Tronche en Biais[4] qui n'a fait «que» 20 000 vues (mais qui dure 2 heures au lieu de 8 minutes).

Le fond de cette polémique a été critiqué de façon détaillé par d'autres blogueur. Ces billets sont intéressant pour se faire un avis sur la véracité des résultats. Mon billet prend un angle assez différent. Je cherche à comprendre pourquoi, même s'il avait raison, Docteur Balthazart aurait du mal à me convaincre de la manière dont il s'y prend. Et comment, sans changer sa théorie, il pourrait déjà être plus simple à croire.

Notes

[1] Quand j'ai commencé le billet, j'avais écris "quelques mois". C'est devenu largement faux

[2] Je suppose que Professeur serait plus approprié, j'ignore quel est le titre honorifique exact à utiliser.

[3] Disclosure: on se connaît. Je dois être encore dans ses amis facebook, on a fait quelques scènes ouvertes ensemble, j'ai vu 4 fois son spectacle, j'en ai le dvd. On a même très brièvement collaboré sur un sketch à On N'demande qu'À en Rire. Bref, en général, j'étais fan de son travail.

[4] disclosure: j'ai déjà rencontré les deux créateurs de la Tronche en Biais lors de conventions. À l'époque, Acermendax créait de la saga mp3 et Vled créait sa musique. J'étais dans leurs amis facebook au moment de l'histoire que je narre. J'ai fini par les retirer. J'avais acheté un livre de fiction d'Acermendax. Je tippais la tronche en biais les premiers mois.

La première version de ce billet de blog a été écrite après la vidéo de Max Bird et la vidéo d'Acermendax à podcast science[1]. J'ai regardé le live entre la première écriture et la relecture, et je suis forcé de reconnaître à la Tronche en Biais une qualité: Ils ont posé une partie importantes des questions que je posais ici. Je commente avec pas mal de retard, parce que je prend du temps à écrire, et que répondre durant la polémique ne m'intéresse pas. J'ai relu ce billet trois fois, et fait des modifications considérable à plusieurs reprise. Je le publie enfin, tel quel, histoire qu'il sorte un jour. Je pourrai encore rajouter pleins de détail, mais je pense que je puisse rendre l'idée générale plus clair.

Les positions que j'ai pu voir ont en général deux paramètres.

  • Le premier paramètre étant d'aborder ces résultats selon la grille de lecture scientifique ou la grille militante.
  • Le second paramètre étant de savoir si ces résultats étaient correct ou non. Autrement dit, est-ce que la science est correcte. Et est-ce que c'est une manière correcte de militer contre l'homophobie à court ou long terme.

Sources utilisées pour ce billet

Ce billet se base uniquement sur les vidéos de la Tronche en Biais (tronche en live et à Podcast Science sort du placard]) et de Max Bird. Ce qui m'intéresse ici, c'est la question de la vulgarisation. Je ne ferai donc qu'un unique commentaire sur le livre de Dr Balthazart[2]. Qui plus est, dans ces vidéos, je me concentrerai uniquement sur la partie expliquant pourquoi l'orientation sexuelle est déterminée à la naissance. En note de bas de page, je donne un unique exemple de choses sur lesquels une critique complète pourrait revenir[3][4]. Histoire de montrer ce sur quoi je ne m'attarde pas.

Le résultat vulgarisé

Je m'intéresserai d'abord au côté des conséquences sociales des résultats de recherches de Dr Balthazart. Je m'intéresserai ensuite à la question de la vulgarisation scientifique[5]. Mais avant, je vais tenter de résumer les résultats de Balthazart tels que je les ai compris (En cas d'erreurs, je rejette la faute sur les vidéastes. Si après 2 heures et demi de vidéo, j'ai mal compris, ils ont mal fait leurs travail de vulgarisation).

Selon Max Bird, il y a un noyeau dans le cerveau, dans l'air préoptique. Durant le développement de l'embryon, un pic de tetostérone peu faire grossis ou non ce noyau. S'il a grossit, alors, une fois adulte, cet ancien bébé aimera les femme (gynéphile). Sinon, sans le pic de testostérone, si le noyeau a pas grossi, cet ancien bébé aimera les hommes (androphile). Cela s'est confirmé de manière laissant peu de place aux doutes chez les souries. Et cela semble pouvoir être transposé aux hommes par des moyens que Max Bird n'explique qu'en renvoyant vers des vidéo de Dr Balthazart.

Selon la Tronche en Live, il s'agit d'une corrélation forte entre ce pic de testostérone et l'androsexualité/la gynosexualité (attirance pour les hommes/femmes) mais pas d'une certitude absolue. D'ailleurs, les règles absolues n'existent pas dans la nature. Mais qu'il y a une corrélation statistiquement significative chez les humains entre trois facteurs qui peuvent s'observer dans le développement de l'embryon et l'orientation sexuelle de ces gens une fois devenus adultes. L'un de ces facteurs étant donc le pic de testostérone. Plus précisément, cette statistique est très forte chez les animaux. Chez l'humain, ça semble fonctionner de manière similaire, et il n'y a pas de raison de supposer qu'on soit différent. Néanmoins, il est compliqué d'avoir une réelle certitude chez l'humain, vu l'impossibilité de faire des expériences sur les embryons humains. Qui plus est, le noyau mentionné ci-dessus est trop petit pour être visible par technique médicales. Il faut donc attendre de pouvoir disséquer des cerveaux d'humain décédé pour avoir des données. Par ailleurs, un certains nombres de caractéristiques des gens sont plus corrélé à leur androsexualité/gynosexualité qu'au fait de savoir s'ils sont des hommes ou femmes. Parmi ces caractéristiques habituellement se trouvent, par exemple, la taille relatives de certains doigts, le développement de l'oreille interne, etc...

Conséquences de cette théorie sur l'action des humains

Dans toute cette section, je partirai du principe que les théories de Dr Balthazart sont justes. Si vous êtes persuadé que celles-ci sont fausses, considérez cette section comme une expérience de pensée. La véracité de la théorie n'a aucune importance quant à l'intérêt de cette section.

Je tiens à préciser que si j'emploie le mot «théorie», ce n'est pas pour mettre en doute ses résultats, c'est juste le terme scientifique habituel pour parler d'une idée scientifique. Après tout, on parle bien de la théorie de la gravitation et des théories de Newton. De plus, cette théorie n'est pas uniquement celle de Dr Balthazart, puisque celui cite plusieurs centaines de papiers qu'il dit aller dans son sens. Il se trouve juste qu'il est la principale source de la Tronche en Biais et de Max Bird, et qu'ils donnent l'impression que c'est l'unique source francophone accessible à des non-biologistes.

Aider à diminuer l'homophobie

Vled et Max ont tous les deux eu l'occasion d'indiquer ne pas être homophobe. Ils ont aussi fait savoir que leurs vidéos ont permis à des homos d'aller mieux. Et je n'ai aucun doute à sujet. Quand on est dans une période de doute, de questionnement, avoir une réponse peut être un soulagement extraordinaire. Cette théorie montre que l'homosexualité est naturelle, magnifique réponse à tous les «c'est contre-nature» ! Cela permet aussi de dire aux parents «ce n'est pas de votre faute»[6]. Ces vidéos peuvent aussi aider des parents à accepter d'apprendre que leur enfant est homo. Ce sont deux buts admirables en soit. Et indépendamment de tout ce que j'écrirai dans la suite de l'article, je ne peux qu'être reconnaissant à ces vulgarisateurs d'avoir permis ces choses positives de ce produire !

À 1h35 du live, Dr Balthazart explique que son livre aide à réduire l'homophobie. Il a été constaté que les pays où l'on croyait plus à la cause biologique sont plus tolérants envers l'homosexualité. Bon, ils avaient aussi parlé de la différence entre corrélation et causalité plus tôt dans la vidéo, donc je suis assez surpris qu'il pense que son livre aidera à l'acceptation de l'homosexualité. Peut-être bien qu'au contraire, l'acceptation de l'homosexualité aidera à la vente de son livre. Le pire étant que je ne suis pas ironique. Je peux totalement imaginer qu'il faille une société non homophobe pour accepter de considérer ces questions scientifiquement et non moralement. Une légende urbaine dont je n'ai pas la source disait qu'un biologiste ayant rapporté des relations entres mâles a vu sa société savante refuser son rapport, car cette observation n'était pas correcte. Qu'importe que cette histoire précise soit vraie ou non. Une société dans laquelle se type de raisonnement est crédible ne permettra probablement pas à la théorie de Dr Balthazart d'être mise à la portée du grand public.

Conséquences indirectes

Je disais que je suis reconnaissant aux vidéastes. En même temps, je trouve le paragraphe précédent extrêmement triste. Parce que finalement, la cause biologique de l'homosexualité, ça ne règle au plus qu'un seul problème. Faire diminuer l'homophobie c'est bien. Faire diminuer les discriminations injustifiées, c'est mieux ! Petit apparté, je tiens au mot «injustifié», parce que discriminer son médecin sur ses diplômes, discriminer l'artiste dont on achète le cd sur la qualité de ses chansons, ça me paraît totalement acceptable. Pourtant, à partir du moment où je fais un choix sur un critère, je fais de la discrimination.

Si quelqu'un change son homophobie après avoir entendu la théorie de Dr Balthazar, cela semble indiquer que cette personne considère que le critère «naturel ou non» est pertinent pour discriminer. Ce qui n'interdit pas de discriminer sur tout un tas de sujet sur lequel on n'a pas (encore ?) d'explications scientifiques. Je ne donnerai pas d'exemple, j'ai déjà expliqué ici pourquoi il est périlleux de comparer des groupes d'humains. J'aurai donc clairement préféré une règle plus général. Peut-être qu'une règle générale me permettrait même de découvrir une autre discrimination injustifiée que j'ai et que je n'aurai pas détecté. Et plus généralement, si on a un ensemble de discrimination qu'on veut détruire, on gagnera du temps à les attaquer en groupe plutôt que une par une.

Bon, considérons uniquement l'homophobie maintenant. Une règle de la science, c'est qu'une théorie peut se retrouver falsifié - c'était le cas des théories de Newton, falsifié par Eistein. Imaginons que les théorie de Dr Balthazart se retrouvent falsifiées un jour - si c'est de la science alors cela doit être envisageable. Que devront alors pensé les gens dont l'homophobie a diminué grâce aux travaux de Dr Balthazart ? Si ces gens étaient cohérents, alors l'homophobie remonterait[7]. Après tout, on n'aurait plus de preuve que l'homosexualité est naturelle. Je suis sincèrement désolé, mais aussi vrai qu'il soit scientifiquement, d'un point de vue humain, un argument contre l'homophobie qui soit soumis à une condition - ici, que la théorie de Dr Balthazart ne soit pas falsifié - ça ne me convient pas[8]. De manière générale, qu'on parle de science pure ou de notions plus humaines, je trouve très utile quand on a affaire à une implication, de voir ce qui se passe si l'implication était fausse. Si ça ne change rien à la conséquence, alors il semble y avoir un problème de raisonnement.

À la décharge de Dr Balthazart, il déclare à 1h36 qu'il n'est pas logique que sa théorie face diminuer l'homophobie. Il semble lui même d'accord sur le fait que sa théorie scientifique ne devraient rien avoir à faire avec l'homophobie.

La manière de promouvoir ces vidéos

«Biologie de l'homosexualité: On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être» ? La Tronche en Biais a appelé sa vidéo «Podcast Science 225 - Génétique & Homosexualité», et Podcast Science l'appelle «Gènes & Homosexualité» et «Homosexualité et génétique». S'il y a bien un mot qui ressort, c'est «homosexualité». Et ça ne semble pas être un hasard, puisque le même dossier a trois titre différents, où ce mot revient à chaque fois. Cela semble indiquer que l'homosexualité seule doit être expliquée, pas l'hétérosexualité. Qu'est-ce qui amène à ce que cette orientation sexuelle soit majoritaire. Il y a pas mal d'explication évidentes qui me viennent en tête, mais s'il y a bien une chose que la science enseigne vite, c'est que l'évidence est rarement une bonne source d'intuition.

Or, socialement et politiquement, considérer qu'il y a une orientation par défaut, que cette orientation ne mérite pas des explications, n'est absolument pas anodin. Mon but est de signaler que ces titres semblent trahir un état de pensé qui serait mauvais signe pour quiconque s'intéresse aux questions d'orientations sexuelles[9]. Je ne cherche pas ici à dire que Bird, la TeB ou Dr Balthazart sont homophobes (je pense qu'il faudrait une définition assez extrême de ce mot pour que cette définition s'applique à eux). J'ignore quel est la pensée de chacune de ces personnes, peut-être certains se sont déjà dit que l'hétérosexualité demande une explication. Je suppose que si on leur demandait «l'hétérosexualié mérite t-elle aussi d'être expliquée», la majorité d'entre eux répondraient oui. Simplement, la question de l'hétérosexualité n'est pas mentionné dans leur vidéo, et ici, le seul sujet qui m'intéresse, c'est ce qui est transparait des vidéos.

Pour dire ça autrement. Supposer que résultats sont biologiquement impeccable[10] ne présage de rien de tout ce qui sera écrit ou dit qui sort du domaine de la biologie. Et les présentations des différents textes et vidéos semblent indiquer que ces auteurs ne se contenteront pas de parler exclusivement du côté biologique. Que les auteurs entendent passer un message aux humains quant aux comportements qu'ils devraient avoir. Partant de là, juger ces vidéos sur des questions non biologiques me parait souhaitable.


Histoire de signaler ce qui est positif, je tiens à dire qu'ici le dossier de la Tronche en Biais se nomme Biologie et orientation sexuelle, ce qui - dans le titre au moins - ne met aucune orientation en avant ? Et Max Bird a titré sa vidéo «Idée reçue #24: L'homosexualité est contre-nature ?», il y a une explication claire, il s'adresse à une idée reçu, cette idée n'a pas son pendant hétéro[11].

Utilisation de la théorie

Il y a un dernier point qui m'effraie. La science peut servir à modeler le futur. La connaissance c'est le pouvoir, (La France est du Bacon). Bref, je peux totalement envisager que le test, fait par Dr Balthazart soit proposé plus généralement aux parturientes qui le souhaitent. Et que des parturientes homophobes[12] décident d'un avortement si le test indique une forte probabilité que l'enfant soit homo[13].

J'ignore s'il serait réaliste en terme de coût et de temps de généraliser ce test. Mais je ne pense pas qu'on puisse décemment parler des conséquences de la théorie de Dr Balthazart sans même mentionner cette question. Il me semble que Max Bird n'en parle jamais. Dr Balthazart, dans le live, semble éviter la question, en répondant à la place à «est-ce que ma théorie poussera les gens à vouloir tuer les homos, en considérant qu'ils sont le résultat d'une anomalie biologique». La réponse de Dr Balthazart est, en gros «non, puisque on a pas attendu la biologie pour les haïr, il n'y a pas de raison de penser que ça poussera à être plus homophobe». Finalement, seul Acermendax en parle. Mais sa phrase d'introduction contient «soyons optimistes», ce qui est assez inquiétant. Je ne suis pas optimiste, une théorie qui prédit - même avec des failles - qui sera homo ou non pourra être bien accepté pour décider un avortement ou non. Si l'on avait besoin de la science pour utiliser une théorie, bien des commerces auraient fait faillites. Et si quelqu'un est prêt à payer pour une méthode qui permet de s'assurer que l'enfant soit hétéro, il y aura probablement des charlatans qui vendront de tels méthodes. Le temps que l'enfant grandisse et fasse son coming-out, le charlatan aura largement eu le temps de disparaître.

Néanmoins, je ne m'étendrai pas plus sur le sujet des conséquences possible de cette théorie, puisque je n'exige pas que chaque vidéo sur l'énergie nucléaire s'étendent sur tous les désastres causé par la bombe du même nom.

Militantisme et vulgarisation

Avant de m'attaquer au côté scientifique de cette vulgarisation, je vais considérer la notion de vulgarisation en général, et ce qu'elle apporte aux luttes humaines.

La ressemblance avec l'homophobie

Je ne crois pas, en toute sincérité, que parce que quelque chose ressemble à de l'homophobie, il faille le taire. Par contre, je pense qu'il est inacceptable de ne pas prendre le temps d'expliquer pourquoi cela n'est pas de l'homophobie. Autrement dit, qu'il faille expliquer la différence entre son propos et le propos homophobe. Bref, au lieu de dire «je ne suis pas homophobe, mais», il faut dire «ça a l'air homophobe, mais».

Le live de la TeB passe finalement plus de temps à parler des anti-homophobe qui les ont pris sur cible qu'à parler des homophobes. Ce n'est pas forcément choquant, puisque les détracteur de Balthazart avaient menacé d'agir sur le chat du live. Alors que ses soutiens n'ont pas donné signe de vie. Cependant, puisque la TeB et Balthazart sont au courant de l'existence de critique. Que ces critiques forment un groupe de taille non-négligeable. Et surtout que ces critiques sont du même «camp» (i.e. des gens contre l'homophobie), alors j'aimerai bien savoir au minimum pourquoi ils ont décidé de maintenir l'idée de traiter ce sujet en présentant uniquement le point de vue de Balthazar tout en prétendant parler d'autre chose que de biologie. Qu'ils n'aient pas de contradicteurs pour la théorie scientifique, ça peut à la limite être acceptable, au moins pour une théorie bien établie. Mais concernant la lutte contre l'homophobie, Balthazart perd l'autorité conféré par son métier et son titre, et les contradicteurs deviennent tout aussi légitime.

La vérité est avec les homophobes.

Un des points particulièrement gênant du discours de Dr Balthazart, c'est qu'il ressort les clichés sur les gays plus féminins. Et vice-versa. Pire, il énonce un certains nombres de constatations qui ont été mesurés scientifiquement un bon nombre de fois comme étant des vérités scientifiques. Le fait qu'ici, «féminin» puisse se rapporter plus à l'oreille interne/la longueur des doigts ne change rien au fait que ça va dans le sens du cliché classique.

Mon but n'est pas de dire qu'il ment, que ces constatations n'ont pas été faites ou qu'il faut taire la science quand elle ne va pas dans le sens qu'on aimerait. Je souhaiterai par honnêteté intellectuelle l'entendre dire explicitement «oui, sur ce point là, très précisément, la vérité scientifique valide un fait habituellement défendu par des homophobes». Politiquement, ça serait désastreux, bien sûr[14]. Mais bon, puisqu'ils sont déjà soubçonné d'homophobie, je ne suis pas certain que ça empirera leur situation. Et surtout, ça permettrait de continuer en expliquant pourquoi est-ce que ce n'est pas grave qu'il y ait un point très précis où les clichés homophobes auraient partiellement raison. Pourquoi ça ne serait pas grave que des études scientifiques montrerait que, selon certaines mesures, certaines caractéristiques seraient plus influencé par le genre qui nous attire que par l'identité de genre. J'aimerai les entendre dire explicitement que si quelqu'un a un problème avec un homme qui soit plus «féminin» que la moyenne, la personne en faute est cette personne sexiste/homophobe/follophobe, et certainement pas la personne ne respectant pas les normes de genres. Les entendre dire que dans un monde sans sexisme, cette affirmation scientifique n'aurait probablement plus de raison d'être défendu par les homophobes.

Pour résumer, le type d'homophobie que combat cette théorie nécessite deux ingrédients: 1)supposer qu'il y a plus de gens ne se conformant pas aux attentes de leurs genres chez les homos, et 2) supposer que ne pas se conformer est un problème. Attaquer 1) diminuera certainement l'homophobie ressentie par certaines personnes. Les gens qui se disent «je veux pas que mon fils deviennent efféminé» accepteront peut-être plus facilement l'homosexualité du fils s'ils pensent que gay est efféminé ne sont pas corrélé. Par contre, attaquer 1) ne fera rien pour ceux qui veulent le droit de ne pas se conformer aux attentes de genre. Donc, j'estime que une vulgarisation correcte intellectuellement, qui veut avoir des conséquences sociales, et qui défend les idées transmises par Dr Balthazart devrait faire explicitement ce long cheminement de pensée et expliquer qu'ils n'attaquent pas le point 1) car dans un monde idéal, ce point serait totalement acceptable.

Une autre réponse possible serait: la théorie n'affirme rien de plus qu'une statistique. Elle n'affirme rien sur les individus. Et l'humain écoutant ce message pourra toujours décider par elle/lui-même comment il/elle décide d'agir. Le chiffre global ne retire rien au libre arbitre individuel. Ça serait aussi une bonne occasion pour introduire l'erreur écologique (quoi qu'elle aurait probablement dû être introduite avant). Puisque c'est ce biais qui semble rendre les résultats de Dr Balthazart si effrayant ici.

Pourquoi vulgariser ce sujet

Voilà une autre question à considérer. Il y a énormément de sujet qu'un vulgarisateur peut aborder. En particulier de sujet qui ne sont pas connu du grand public. Et même, parmi ceux là, de sujets qui ne font absolument plus débats scientifiquement, qui sont tellement bien établi que plus aucun-e scientifique n'a de doute à ce sujet. Ce qui évitera aux curieux-se d'apprendre des choses dont une partie fausse[15]. C'est ce que fait très bien Podcast science. Ils ne cherchent pas à coller à l'actualité, ça ne retire rien à leur intérêt.

  • Si leurs but est d'illustrer certaines théories scientifiques tels que le déterminismes, j'ose espérer qu'ils auraient pu trouver des exemples moins polémique aujourd'hui.
  • Si leur but était de diminuer l'homophobie, je serai curieux de savoir si c'est vraiment la meilleur manière dont ils pensent pouvoir s'y prendre. Et surtout j'aimerai savoir s'ils ont pris en considération dans leurs réflexion les retours de gens qui sont à la fois contre l'homophobie et contre leurs vidéos. En particulier quand ces opposants s'attaquent au volet militant et pas au volet scientifique.
  • S'ils font leurs vidéos pour que cette théorie ait une utilité sur la vie des auditeurs/trices - comme les self help book, par exemple, - alors je serai curieux de savoir quelle utilité elle a. Ici, je ne considère pas que le but de la vidéo soit «diminuer l'homophobie d'un parent», puisque même Dr Balthazart le reconnait, le fait que ce résultat diminue l'homophobie est illogique.
  • Est-ce que le but de cette vidéo est justement de mélanger science et militantisme ? Dans ce cas, j'aimerai savoir pourquoi ils ont ce but. Ce qui serait assez cohérent cependant avec les vidéos où ils ont invité Usul, ou bien celles où ils ont parler de religion.

Bien sûr, je ne dis pas que l'on doit avoir une raison importante de parler de quelque chose - après tout j'ai bien parlé de la constante Oméga de Chaitin dans un épisode de Trajectoires. Je trouve ce nombre beau, mais je doute qu'il serve à la moindre de nos auditrice/teur-s. Mais surtout, je doute très fortement que ce nombre puisse blesser qui que ce soit, et j'ai la certitude que je n'ai jamais eu aucun retour allant d'auditeur/rice de trajectoires me disant que un de nos propos cause des soucis à qui que ce soit. Dans le pire des cas, il est arrivé qu'on nous signale qu'on s'est trompé à un moment dans nos propos. Mais pas que nos propos ont eu/risquent d'avoir des conséquence négative

Mais, quelque soit la raison pour laquelle ils ont choisi de faire ces vidéos, puisque ce qu'ils ont présenté a semblé blesser des gens - et qu'ils n'avaient pas envie de blesser ces gens - alors je pense qu'il faudrait soit qu'ils s'excusent - soit qu'ils expliquent pourquoi blesser était nécessaire/acceptable. Ou alors qu'ils expliquent que les gens qu'ils ont blessés sont des gens d'un groupe qu'ils détestent, et qu'ils sont à l'aise avec l'idée de les avoir blessé. Ainsi, si ça a blessé des parents dont la vidéo a aidé l'enfant à se dire homo, c'est probablement acceptable pour ces vidéastes. Mais ici, on parle d'un autre type de blessure.

Pourquoi étudier ce sujet

Malgré sa ressemblance avec la dernière question, celle-ci est très différente. Avant je me demandais pourquoi certains voulaient transmettre le travail de Dr Balthazart au plus grand nombre. Maintenant je m'interroge sur Dr Balthazart lui même.

La totalité des articles de recherche que je connais, les introductions de thèses, et une grande parties des textbooks et handbooks, commencent par justifier l'intérêt du sujet pour la société. Parfois, la société est réduite à la société savante. Le sujet dont il est question est un outil, et cette outil permettra à la science de mieux avancer. Ici, je serai curieux de connaître la justification qu'offre habituellement ce domaine de recherche.

Acceptons la recherche sans vrai motif (Sans ça, j'aurai plus de boulot). Étudier par amour de la vérité scientifique est une idée qui me plait beaucoup. Il reste quand même la question suivante. Parmi une quantité gigantesque de sujet d'étude possible, pourquoi ce consacrer à celui-là. Puisqu'il dit étudier ce sujet depuis trente ans, j'espère bien qu'il a réfléchi à la question. Je peux imaginer des chercheurs ayant eu un sujet proposé par le directeur de thèse/de post-doc, un peu par hasard, afin d'étudier ce sujet quelques années. Puis ce chercheur n'a jamais dévié depuis. J'admet que je trouverai cette réponse un peu triste.

Dans le live, Dr Balthazart suggère que, contrairement à la taille ou au poid, par exemple, l'orientation sexuelle est majoritairement divisé en deux catégories (androphile et gynophile), le reste étant statistiquement négligeable. Ce qui rend son étude plus simple. J'ai du mal à croire que rien d'autre ne satisfait cette contrainte, en particulier rien de moins polémique. Par exemple: droitier et gaucher. Certes, il y a des gens ambidextres, il y a des gens qu'on a forcé à être droitier. Mais je ne pense pas que diviser les humains entre droitier et gaucher soit plus absurde ou compliqué que les diviser entre androphile et gynophile.

Bien sûr, ce sujet n'est peut-être pas polémique dans son domaine, dans les conférences et journaux d'où viennent ces centaines de papiers cités. Mais il ne me semble pas raisonnable de vulgariser sans mentionner explicitement pourquoi les conventions habituelles ne doivent pas s'appliquer dans ce cadre précis. En particulier si l'on sait que ça pose souci à des gens.

La vulgarisation scientifique

Intéressons nous désormais à la vulgarisation scientifique. Je laisserai de côté la question de savoir s'il est pertinent de vulgariser la science qui fait débat. La science dont on soupçonne fortement qu'elle peut encore évoluer. Alors qu'il y a tant de chose admises par la totalité de la communauté scientifique et ignorée du grand public[16], et qu'on estime suffisamment sûr pour n'avoir pas de doute quant au fait que ça sera encore vrai dans 15 ans. À la limite, je signalerai que toute la première section me pousse à craindre que les vidéastes aient un biais de confirmation. Mais ça ne m'empêche pas de m'intéresser à la théorie proposée.

Je tiens à répéter, mes connaissances scientifiques ne me permettent pas de juger directement des travaux de Dr Balthazart. Acermendax est docteur en biologie, je serai donc tenté de penser qu'il est plus à même que moi pour évaluer un de ses pairs.

Le mélange des domaines scientifiques

Sans être biologiste, je suis quand même capable de voir que certains arguments n'ont pas grand rapport à la biologie. La phrase «les mères des hommes homosexuels ont tendances à avoir plus d'enfant que les autres» est extrêmement crédible. Mais là c'est le mathématicien qui parle. En probabilité, cette phrase est équivalente à «les mères ayant plus d'enfant que les autres ont une tendance à avoir un fils homosexuel», et cette phrase n'a absolument plus rien de surprenant[17]. Pour être de bonne foi, regarder les chiffres pourrait donner de l'information qui n'est pas mathématiquement évidente. Qui pourrait montrer que le nombre d'enfant augmente plus que ce que les lois de la probabilité requérait si les variables étaient indépendantes. C'est ce que semble dire Dr Balthazart dans le live vers 1h05. Et je peux comprendre que dans une courte chronique Acermendax n'ait pas choisi la rigueur mathématiques.

De même, je n'ai aucune raison de douter une étude qui montrerait que la probabilité d'être homo dépend du nombre de grand frère. Ça ne me semble pas impossible. Je n'ai pas non plus de raison de douter que Acermendax rapporte correctement cette étude.

Les autres sciences

Là où le bat blesse, c'est qu'en conclusion de cette chronique, après avoir sorti des résultats d'études scientifiques, il sort «L'homophobie n'est jamais le produit de la connaissance, il est le produit de l'ignorance.». Cette phrase est prononcé comme si elle était la conclusion de ce qui précède. Je suis assez certain que cette phrase n'est pas une vérité ettayé d'étude biologique, et encore moins une conclusion logique de ce qui précède. J'étais ignorant de la majorité de ces faits, dois-je en conclure que je suis homophobe ? Sinon, l'ignorance n'est pas une condition suffisante pour créer l'homophobie, et d'autres conditions sont à trouver.

Et ça tombe bien, il y a plusieurs champs de la science consacré à ce genre de questions. On peut considérer que cette phrase relève du domaine de la sociologie, si on considère le phénomène à l'échelle de la société. On peut considérer probablement que ça relève de la psychologie, si on parle de l'homophobie d'une personne. On peut aussi parler de science de l'éducation, puisqu'on à affaire à des questions de connaissances. Mais ça nécessiterait de définir ce qu'est l'homophobie - après tout, je peux totalement imaginer que la volonté de frapper les homos ait des causes différentes de la volonté d'empêcher les couples homo de se marier.

Toutes ces questions que je suggère peuvent sembler être des détails. Ne pas avoir grand chose à faire avec le sujet de base, qui est «la cause de l'homosexualité». Mais vu la façon dont Acermandax commentent un récent sondage, j'ose imaginer que, s'il devait lire ces lignes, cela ne le dérangera pas. Et puis, cette phrase ne veut être qu'un exemple, j'aurai pu m'arrêter sur d'autres propos, de lui ou des autres auteurs cités dans ce billet. Je doute cependant de l'intérêt de répéter la dissertation sur plusieurs phrases. Et j'aurai tendance à exiger une plus grande honnêteté intellectuel d'une chaîne de zététique que d'une chaine de divertissement comme l'est celle de Max Bird, j'imagine qu'on ne pourra m'en tenir rigueur.

Bref, je serai positivement ravi que des vulgarisateurs regardent ce qui a été réellement dit sur ce que la science a à dire des origines de l'homophobie - je prétend même que ça ferait une vidéo qui m'intéresserait plus que celle qui parle des origines de l'homosexualité (mais je pense qu'elle ferait moins de vue et appellerait encore plus de trolls contre les auteurs de cette vidéos). Notons d'ailleurs que je ne suis pas le premier à poser la question, le dessinateur de podcast science semble se l'être posé aussi. Ainsi qu'un auditeur à 1h52 minute du live.

Les affirmations non scientifiques

J'apprend par Acermendax que les gays sont plus sujets à l'homophobie que les lesbiennes. Je prétend qualifier ça de non scientifique, parce qu'il ne dit pas selon quel critère il compare. Le nombre d'aggression ? Les conséquences sur la vie des gens ? L'agression la plus forte subie ? Il se trouve qu'un rapport sur la lesbophobie est sorti il y a quelques années en France. Où l'on peut apprendre que celle-ci existe bel est bien. De manière plus dissimulée, plus discrète. Mais il est très loin d'être évident que celle-ci soit moins existante que la gayphobie, quelque soit le critère considéré.

Je trouve personnellement extrêmement dommage de mélanger ce genre d'affirmation au contenu scientifique. Parce qu'à ce niveau là, je trouve qu'il devient extrêmement complexe de savoir ce que je peux considérer sérieusement comme étant scientifiquement établi et ce qui est juste leurs impressions personnelles. Pour dire ça autrement, le souci que je vois est qu'Acermendax alterne sans le préciser explicitement entre le moment où il parle de sujet qu'il connaît et a étudié, et le moment où il est au niveau de connaissance global de la société, et où je n'ai pas de raison de considérer son avis plus que l'avis d'autres gens. Et puisque je ne suis plus capable de distinguer la frontière, Acermendax, qui se veut vulgarisateur, fait perdre en crédibilité à tout le discours, y compris la partie qui pourraient être scientifiquement intéressante - dérangeante ou non.

En passant, je tiens à féliciter Vled pour un truc. Il tient à préciser que la lesbophobie existe. Il précise qu'il le dit car il a «pitié pour leur pauvres modérateurs». Alors je tiens à le féliciter pour annoncer publiquement à tout ceux qui critiquent vivement tous les écarts que leur action fonctionne ! Que les critiques ont au moins un peu d'influence sur ce que les présentateurs se trouvent forcer d'énoncer dans la vidéo.

Les inférences non expliqués.

«Ce qu'on observe quand on fait des études de populations ... on voit très souvent des jeunes garçons... qui se déclarent bisexuels, et quand on les réinterrogent dix ans plus tard ce sont des gens qui sont devenus homosexuels. Donc des gens qui n'assumaient pas leurs orientations à ce moment là.». Si ce «donc» est scientifique, alors il faudrait mentionner d'autres sources à cette affirmation. Est-ce que ces gens le disent eux même ? Parce que le modèle du monde où les gens évoluent sincèrement dans leurs amours me semblent correspondre aussi à ces observations, et à le mérite de ne pas nécessiter de douter des gens. L'exercice du direct est fort complexe, et mon but n'est pas de faire taire les gens - je n'en ai d'ailleurs pas le pouvoir - je peux donc charitablement espérer que ce «donc» n'en soit pas vraiment un. Mais même s'il n'a pas vocation à être une inférence scientifiques, j'aurai tendance à me méfier d'un scientifique qui aura tendance à supposer qu'une personne ne dit pas la vérité. En particulier s'il considèrent qu'il y a un mensonge ici précisément quand ça arrange considérablement sa théorie que la personne mente.

Notes

[1] Disclosure: j'ai participé deux fois à Podcast Science. Ils ont fait de la pub à Trajectoires, podcast où je chronique. Et j'aime bien écouter certaines de leurs émissions.

[2] Je regrette une erreur dès la 4ème ligne de la préface. L'épigraphe de la préface est le refrain de Comme ils disent d'Aznavour. Et le livre contient «Je suis un homo comme ils disent», alors qu'Aznavour chantait «Je suis un homme, oh ! comme ils disent». Ce qui est encore plus clair si on écoute la version anglaise, selon moi bien meilleur que la française What makes a man a man. Mais ça, c'est juste parce que je suis totalement fan de chanson française.

[3] Max Bird dit: «L'homosexualité était illégale en France avant 82». Pour rappel, le seul fait d'avoir des rapports avec quelqu'un du même sexe n'était pas illégal. L'age de la majorité sexuelle était différente par contre. Ainsi que La gravité d'un attentat à la pudeur.

[4] Dans la Tronche en Live, Dr Balthazart explique qu'il y a une maladie lié aux hormones, qui sont visible par des organes sexuels inhabituels et qui sont donc opérés. À la question d'Acermendax, il répond que si l'enfant n'était pas soigné, il mourait. Il explique par ailleurs qu'une proportion plus élevé de ces enfants ne se développe pas comme la majorité des enfants de son sexe. N'étant pas médecin, je veux bien croire que le dérèglement serait mortel s'il n'est pas traité. Je regrette Énormément que Acermendax n'ait pas poussé sur l'opération des parties génitales. Parce que des informations donnés là, il ne semble pas évident du tout que la nécessité de changer le taux hormonal de l'enfant implique qu'il soit nécessaire d'opérer les organes. Et ça reste quand même quelque chose qui est extrêmement regretté, haï, par les personnes intersexes qui témoignent sur leur passé.

[5] J'étais incapable de faire des plans de rédactions au lycée. Je réalise un truc, c'est BEAUCOUP plus simple à faire quand il s'agit d'un sujet sur lequel on a envie de parler.

[6] Cet argument est aussi mentionné dans la préface du livre de Dr Balthazart, page 9 et dans le live à 1h29

[7] Par chance, dans ce cas là, il y a un biais humain très fort qui empêche de reconsidérer les conséquences des faits que l'on apprend être faux. Mais la Tronche en Biais n'a t-elle pas pour but de nous aider à diminuer ces biais ?

[8] J'exagère. Bien sûr que j'accepte certaines conditions. Si chaque rapport entre homme provoquait une catastrophe naturelle, comme certains le prétendent, alors je serai contre le fait que les hommes aient des rapports entre eux. Et je serai capable de comprendre que quelqu'un dont la famille a été décimé par un tremblement de terre qui aurait été causé par un rapport homosexuel soit homophobe. J'estime que la condition «Dr Balthazart a raison» et la condition «l'homosexualité ne cause pas de catastrophe naturelle» sont de nature différentes. J'ignore comment le quantifier, et ce n'est pas le sujet de ce billet.

[9] J'en veux pour preuve qu'à 1 heure 5 du live, Vled Tapas réexpliqué pourquoi ils n'ont pas considéré les bis, asexuels, ni les lesbiennes car c'était plus compliqué à étudier. Mais il ne songe pas à mentionner l'étude des hétéros. Or, je doute fortement qu'il soit dur de trouver des hétéros (Par contre, ils risquent d'être surpris si vous leur demandez de participer à une étude sur l'hétérosexualité).

[10] Dans la mesure ou il est possible à un résultat biologique d'être impeccable.

[11] Pourquoi avant relecture est-ce que j'ai écrit «penchant hétéro» ?

[12] Des parturients homophobes, j'ai plus de mal à envisager.

[13] Bon, on peut aussi imaginer l'avortement en cas de risque d'hétérosexualité. Mais étrangement, j'y crois moins.

[14] Encore que j'ai déjà tenté l'expérience sans avoir aucun retour négatif (mais je n'ai pas la même notoriété.)

[15] Idée piquée à http://lesswrong.com/lw/ox/amazing_breakthrough_day_april_1st/.

[16] Ce qui me permet d'éluder la question: peut-on considérer que les gens regardant ses vidéos font parties du «grand public». Même avec plus de 100 000 vues, cela fait une petite partie de la francophonie.

[17] Ok, pour la phrase qui suit, sur les tantes, j'ai pas d'explication mathématiques.

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