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mercredi 25 mai 2011

J'ai rencontré un gay

Préliminaire: Ce billet est un énorme fouillis, et il a probablement aucun intérêt, vu qu'il essaye de coucher des réflexions qui me trottent périodiquement dans la tête depuis 7 ans, concernant un truc qui s'est produit il y a 2 mois[1], et sur lesquelles je n'ai de toute façon toujours pas trouvé de conclusions.

Je viens d'apprendre[2] qu'un garçon que je connaissais était gay. Honnêtement, ça surprend.

Je veux dire, je suis bien sûr conscient qu'il y a d'autres gays, et que statistiquement je devais en connaitre dans les gens que je fréquente un peu, mais la première fois que j'en rencontre un sans s'y attendre, et bien, par définition, je ne m'y attendais pas !

Bon, j'en ai déjà connu, mais à chaque fois c'était parce que j'étais allé dans une association homo ou parce que j'avais été sur un site pour homo[3]. Il y avait donc toujours une démarche explicite pour trouver un homo.

Par contre, ne me demandez pas ce que je dois en penser. Franchement j'en sais rien. D'ailleurs, depuis que je sais que je suis gay (i.e. la classe de première) je m'étais toujours demandé comment je réagirais en apprenant que quelqu'un est homo... Je veux dire, on dit qu'une fille et un garçon ne peuvent pas réellement être ami, car le garçon aura toujours le risque de tomber amoureux de la fille, ou simplement de quelque part avoir envie de coucher avec[4], dans quel mesure cela ne serait-il pas vrai si je découvrais qu'une connaissance est homo ? (Bon, ok, il m'arrive souvent d'avoir envie d'un garçon hétéro, et je m'amuse souvent à draguer des hétéro, mais j'essaye de toujours rendre clair que ce n'est qu'une blague et qu'il n'y a pas de doute sur le fait que ça n'a rien de sérieux)

Certes, ça a souvent été vrai au Mag que des gens me plaisaient plus qu'amicalement, mais j'étais trop timide pour oser en parler. Et depuis je n'ai été qu'une fois dans chaque association où j'ai été (sans jamais savoir pourquoi j'y allais, "pour voir", et toujours trop asocial pour trouver de l'intérêt aux conversations à bâtons rompus), et les 3 homos rencontré via le net je les ai rencontré une ou deux fois, donc la question n'a pas tellement eue le temps de se poser .

D'un autre coté, c'est pas du tout ma première surprise sur la vie d'homo... Peut être que je retarde, mais l'acceptation de l'homosexualité autour de moi me surprend beaucoup.

En particulier, un garçon[5] s'était étonné que je dise que la mailing liste de l'association homo de Normale sup devait être gardé secrète. J'avais du mal à concevoir que ça ne paraisse pas normal de se cacher - moi on m'a souvent dit que ça risque de me poser des problèmes plus tard si je tombe sur un homophobe, au travail par exemple, et que je ferais bien de ne pas en parler[6]. Cela fait un énorme changement par rapport à un garçon qui avait dit lors d'un cours d'ECJS que l'homosexualité était une monstruosité[7].

Ou encore mon voisin, aux états-unis, qui se plaignait de tout ce qu'il devait faire pour sa petite amie, et qui pensait qu'en fait, c'était peut-être les homos les plus chanceux. Otant toute notion de galanterie, et de cadeau que l'homme doit faire à la femme, ça facilite la relation. J'entend tellement parler d'homophobie que les réactions de ce genre me surprennent.

Bon, désolé pour le fouillis de ce billet, Et sinon, pour la conclusion, je sais juste que finalement, j'ai l'impression que ça n'a rien changé d'apprendre qu'il était homo ce garçon m'énerve toujours autant... mais peut être qu'il m'énerve encore plus car il me fait me reposer ce genre de questions, donc la conclusion est pas forcément bonne.

Notes

[1] Je ne savais pas que ça se produirait en mars 2011, j'aurai cru que ça serait beaucoup plus tôt, mais de toute façon j'étais certain que ça arriverait.

[2] Bon, en mars, mais ça fait un moment que ce billet me trotte dans la tête

[3] L'unique exception de ce classement étant un garçon qui commente ce blog et qui se reconnaîtra surement. Mais il a découvert ce blog en cherchant un "blog gay math", ce qui reste dans la même optique de quelqu'un cherchant à rencontrer un homo

[4] Je n'ai pas dis "envie de coucher avec la fille quelque part"

[5] que je suppose hétéro, mais en fait j'en sais rien

[6] ignorant totalement la question de "comment trouver un petit ami si les autres homos savent pas que je suis gay"

[7] mais il m'a pas spécialement plus mal traité après mon coming out, vu qu'il me méprisait déjà avant

jeudi 24 février 2011

Mariage

Récemment j'en suis venu à me poser des question sur le mariage.

Si je comprend bien, la loi française ne parle pas de droit à se marier, elle décrit juste les conditions et les formes. Notre constitutions est muette sur ce point, il faut aller chercher la "convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales" pour trouver

Article 12 – Droit au mariage

A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales régissant l'exercice de ce droit.

Mais la cour européenne des droits de l'homme considère que cela ne garantit pas pour autant le droit aux mariages aux personne du même sexe. La constitutions est respecté car dans l'absolu un homme aura effectivement le droit de se marier, même si ce n'est pas avec celui qu'il aurait voulu.

Certes, pourquoi pas, j'ai déjà vu plus absurde comme réglementation... mais si j'ai bien compris, ça veut dire que j'ai le droit de me marier; tout comme j'ai le droit à un logement. Or, un candidat à la présidentielle en 2007 avait bien expliqué qu'on pouvait faire respecter ce droit en faisant un procès à l'état. C'est ce qu'on appelle le "droit au logement opposable"... Une petite question alors, à qui je peut opposer le droit de me marier ? Est-ce que je peux obliger l'état français à me trouver une personne à épouser ?


Une autre remarque plus courte: j'ai à l'arrière de mon sac à dos un petit pins avec "Mariage equality" sur fond arc-en-ciel. Pourquoi est-ce que tout le monde croit que je suis "pour le mariage homosexuel" ? Ce n'est pas ce que ça dit ! La suppression du mariage hétérosexuelle entrainerait aussi l'égalité. Non mais !

mercredi 10 juin 2009

Petite blague à une vieille prof

La vengeance est un plat qui se mange froid. Tout comme l'inventeur de la paupiette à Saucisse, je ne peux pas voir les gens que je fais souffrir, mais le plaisir est là. Je vous explique:

Au Collège, j'ai eu une professeur de Musique. Une dame un peu âgée, catholique croyante et pratiquante, jamais marié et qu'il fallait appeler Mademoiselle.

Visiblement, le fait que la signature de ma mère utilise un nom de famille différent du mien la choquait beaucoup.

Je me souviens encore qu'elle nous avait dit, en 5ème ou 4ème je ne sais plus, qu'il fallait dire à nos parent d'écrire au président de la république pour qu'il refuse de signer le pacs, qui était une mesure monstrueuse. (Je ne suis pas sur de l'adjectif, mais l'idée était là) Ça m'avait un peut surpris, car il y a écrit PAXS sous une grande statue de Marie dans l'école.

Moi, ignorant tout de la politique, j'ai bien sur répéter le soir à mes parents ce qu'il fallait que je leur dise. Je ne me souviens plus tellement de leur réponse, je sais juste qu'ils n'étaient pas vraiment d'accord avec la prof.

Dans ma mémoire c'est une question de copains qui habitent ensemble, et que je ne comprenais pas pourquoi la prof de musique voulait nous interdire d'aller dormir chez nos amis si l'ami était aussi un garçon, et que de toute façon je ne connaissais pas de fille qui voulait jouer au jeu vidéo avec moi.

J'ai recroisé cette dame hier. Elle se souvenait de moi (prénom+nom de famille, c'est bien la preuve qu'elle n'inventait pas), m'a demandé ce que je faisais, en quel classe j'étais, etc... J'en suis entre autre venu à lui dire que oui, depuis ses cours de théâtre, ou elle nous avait fait faire le bourgeois Gentilhomme avec la professeur de Français en 5ème, je suis remonté sur scène. J'ai même écrit un one man show..

Et c'est la où la vengeance arrive: je lui ai donné le nom de ce site web, et dis d'aller voir les vidéos sur youtube avec le premier lien. Si vous ne savez pas de quoi je parle, je vous laisse jetez un coup d'oeuil. Moi, j'aimerai beaucoup voir sa tête quand elle va regarder "le même homme" !

Mais bon, je ne lui en veux, c'est son éducation qui veut ça, et comme je dis toujours, "Je n'ai rien contre les homophobes, c'est très joli, des anti-lopes'.

mardi 9 juin 2009

Leonard Matlovich

Vers la fin de "le même homme", sketch sur l'homosexualité, que je vous invite à aller regarder sur youtube si ce n'est pas déjà fait, je dis ceci

Un exemple de l'horreur qu'est l'homophobie, c'est cet épitaphe d'un ancien GI, "médaillé pour avoir tué deux hommes, renvoyé pour en avoir aimé un."

Une connaissance m'en avait parlé il y a des années de cela, sans me donner de nom. Juste une référence vers un livre que je n'ai jamais pris le temps de chercher. Aujourd'hui, je suis tombé par hasard sur la page qui lui est consacré sur wikipedia.

Vous pouvez aussi voir la photo de sa tombe.

Pour information, ma phrase que je viens de citer, je vais la changer, car en fait, ce n'est pas l'horreur de l'homophobie mais de la guerre... A la limite, on pourrait parler de la bêtise lié à l'homophobie, qui a été de le renvoyer. Mais d'un autre coté, un militaire de moins c'est toujours... un peu moins de gens dans l'armée, est-ce vraiment si mal?

Enfin bon, je ne sais plus pourquoi j'ai dit cette phrase pendant tant de représentation. J'ai un petit peu peur d'être tombé dans ce travers que je vois chez tant de monde, de n'avoir plus qu'un seul axe de lecture, ici l'homosexualité.

samedi 9 mai 2009

L'homophobie n'existe pas

En tout cas, selon le correcteur d'orthographe d'open office et selon mon dictionnaire. C'est déjà ça.

Sinon, si vous voulez vraiment embêtez les homos, je vais vous donner un truc: légalisez le mariage entre deux personnes quelconque, mais faites que le divorce soit toujours entre un homme et une femme!

mercredi 15 avril 2009

Extrait d'une lettre de Benoit XVI

Ces dernier temps, il semble bien vu de crier haro sur le pape en sortant de leur contexte certains de ces propos, et en reparlant de vieux truc. Je vais donc jouer au jeux en ressortant une de ses lettres, trouvé sur le site du Vatican, et qui mériterait d'être plus connu.

Il faut fermement déplorer que les personnes homosexuelles aient été et soient encore l'objet d'expressions malveillantes et de gestes violents. Pareilles réactions, où qu'elles apparaissent, méritent la condamnation des pasteurs de l'Eglise. Elles manifestent un manque de respect pour les autres qui lèse les principes élémentaires sur lesquels se fonde une juste convivialité civile. La dignité propre de toute personne doit toujours être respectée dans les paroles, dans les actions et dans les législations.

Lettre aux évêques de l'église catholique sur la pastorale à l'égard des personnes homosexuelles, paragraphe 10 alinéa 1, signé par JOSEPH CARDINAL RATZINGER prefet en 1986, actuellement connu sous le nom de pape Benoit XVI.

Source:site officiel du Vatican.

Encore une fois, il vaut mieux remettre dans son contexte, je vous encourage donc à lire le reste de la lettre si le sujet vous intéresse.

Je n'ai pas détourné le sens de ce qu'il a dit, et même si le reste est moins aimable j'espère très naïvement que on entendra un petit peu moins parler d'acte homophobe du à des personne ayant des idée religieuse bête et arrêtée, que même les plus hautes instance réprouvent.

Maintenant, si en disant "bête" j'ai blessé des homophobes qui me lisent, je vous prie de m'excuser. De toute façon ils ne comprennent rien, je peux continuer sans eux. [1]

Note

[1] Citation de Patrick Font

mercredi 1 avril 2009

Amoureux d'une fille?

En anglais, la licorne se dit "unicorn", probablement en opposition au chevaux qui eux en ont deux.

La licorne est un animal de légende, comme les filles dans mes rêves.

Par là, je veux dire que je n'en ait jamais vu.

Et pourtant. Là si. Alors je m'interroge. Et si je me mettais à devenir hétéro? Est-ce que c'est par ce que je ne fréquente presque que des hétéros et qu'ils parlent de fille?

Bien sur, ma casquette scheme (define (arthur rainbow) gayk) au rancard, avec mon t-shirt Haskell

Hugs> boyfriend
ERROR - Undefined variable "boyfriend"

A la limite, c'est pas grave.

Bien sur, je garde Tatouage, Associated Studend Bodies les deux tomes de Fur-Piled, et un jour je finirai la traduction quand j'aurai du temps. Ça reste de très bonnes histoire qui toutes ont façonné ma pensée et ma vie d'une certaine manière.

Je vais même continuer à jouer Le même homme, vu que ça fait rire. A la limite, ce sera peut être plus drôle à jouer maintenant si ça ne me concerne plus. Je n'aurai plus l'impression de défendre ma chapelle. (Je n'ose pas écrire mon Homônerie puisque ça existe déjà).

Ça va faire bizarre de prévenir la famille et les amis... Enfin pas prévenir, je pense que le principe du "coming-out" n'est pas le plus intelligent. Quand bien même au niveau du développement interne, il semble indispensable, puisqu'en fait, c'est surtout le moment où on ose se dire à soi même qu'on est homo et qu'on en a pas honte. Mais ça va surprendre les gens si je fais des commentaire sur les filles et pas les garçon. (Je ne devrais d'ailleurs pas écrire "on" mais "eux" si j'étais logique. Alors que justement j'ai mis très longtemps à assimiler que "eux" c'est nous.)

Je me demande comment mes parents vont le prendre.

Mais le pire, c'est peut être qu'il n'y a aucun jeu de mot équivalent à gayk!

Arthur Rainbow qui n'a plus de pseudo, doit changer de site web. Mercredi 1 er avril 2008, où les rêves font des farces.

samedi 17 janvier 2009

Du fait de ne pas cacher l'homosexualité.

Un article auquel je pense depuis un moment, pour répondre à une question que j'ai entendu plein de fois.
Rien que le titre est dur à trouver... peut être:

Pourquoi je ne cache pas mon homosexualité

Encore que on m'a plutôt demandé pourquoi j'« affichais » mon homosexualité.

Ça me fait un peu de bien d'y penser et de mettre le fruit des réflexions par écrit, et au moins la prochaine fois je saurai quoi répondre... De plus, ce n'est pas si dure, plein de personne on déjà réfléchie à la question avant moi, et je peux faire plein de citation!
« l'art de la citation appartient à ceux qui n'ont pas assez d'esprit pour penser par eux-mêmes » aurait dit Voltaire[1], c'est probablement encore vrai... Mais je ne prétends pas être un grand penseur.
Enfin, je précise qu'aucun nom ne correspond à une personne réelle... Donc tous les garçons s' appellerons Arthur, et toute les filles Zoé[2].

On peut très bien vivre sans se poser la question «Je suis homo, je le dis ou je fais comme si de rien n'était », surtout si on est hétéro. En fait, uniquement si on est hétéro, un gay se la posera forcément d'une manière ou d'une autre, voilà pourquoi:

Si j'en crois les personnes d'un certain age, quand elles étaient à l'école, les discours entre élèves étaient très prudes... Je n'apprendrai rien aux élèves d'aujourd'hui en disant que ce n'est pas toujours le cas, et que écrire qu'on peut parfois entendre des allusions ayant potentiellement un double sens est une énorme litote.

Sans aller extrêmement loin, si l'on me demande par exemple: « qui est-ce que tu trouves jolie dans la classe », avec le e de joliE sous-entendu... Je n'y ai pas réfléchi, mais je peux à la limite trouver un nom... Dans un lycée avec deux filles pour un garçon, il y en avait des belles. Mais ensuite vient, "tu voudrais sortir avec ?", plusieurs solutions sont possibles: mentir et dire oui... au risque d'ailleurs que ça aille plus loin sans qu'on le veuille. Dire non, et être insultant... Ou rester évasif, ce qui a toujours été ma méthode, arguant que Figaro disait « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. », et je ne veux insulter personne, donc j'ai toujours refuser de répondre à la première question.

Cela m'a donné une réputation de benêt, de sot, que j'ai un peu cultivé parce qu'elle m'amusait. Elle étaient d'ailleurs mérité, puisque si j'avais remarqué que je ne ressentais envers les filles aucune de ces envie décrite par les autres garçons, il a fallu attendre la première pour que je réalise que les garçons me plaisent, et que j'apprenne ce qu'est l'homosexualité.

Enfin, il existe une dernière réponse, ce que j'ai fait, un jour, en terminale, et que je n'ai jamais regretté:
« Avec qui tu voudrais sortir?
-Arthur »

Soit dit en passant, Arthur, qui ne s'appelle pas Arthur, l'a très bien pris, m'a dit que j'étais sympathique mais qu'il était hétéro... Presque comme s'il s'excusait. C'est à ce moment là que j'ai compris la citation entendue sur le disque de Nicolas Bacchus. « Il avait dit non ou quelque chose comme ça. Pire, il l'avait dit si gentiment qu'on aurait jurer avoir entendu le contraire. »

Mais ça, certains l'appellent « afficher » son homosexualité, et certains disent qu'il ne faut pas. Soit parce que la personne est homophobe, ce qui est un autre problème, soit simplement parce que ça peut gêner, c'est de la vie privée et ça c'est sacrée... C'est à ça que je tente de répondre.

Alors, venons au fait: pourquoi je ne me cache pas. Tout d'abord par égoïsme, car, comme disait Ruquier, « ça ne se voit pas forcément et ça fait rater des occasion, c'est bête. ». Encore quel les résultat ne soient pas flagrants.

Plus sérieusement, je disais plus haut que souvent, on avait le choix entre mentir, éluder, ou jouer à l'hétéro. Je vous assure que c'est très très dur mentalement, et quand je dis ça, je parle vraiment d'une sorte de douleur, ainsi que d'impression de chose honteuse à cacher, et je ne connais aucun gay qui ne soit pas de mon avis. Aujourd'hui encore, entendre que je devrai me taire me donne soit envie de pleurer soit me met dans une rage folle, souvent les deux. Je n'ai aucune explication rationnelle, je vous livre les fait bruts.
« Ce n'est pas comme avouer un mensonge
d'ailleurs, je n'ai pas honte de moi
c'est crever l'abcès qui me ronge
et finir en paix avec moi » Le privilège, [3].

Je ne me cache pas, aussi, pour des raisons « communautaire », mais pas dans le sens où une communauté vivrait ensemble, tel qu'il peut y avoir au Village ou dans le Marais. Simplement dans le sens « pour les autres ».

Je n'apprendrai rien à personne que l'homophobie a existé, et existe encore, et c'est d'ailleurs pour se « protéger » d'eux qu'on conseille de se cacher. « Oui mais, tu comprends, avec google, n'importe qui peut faire une recherche avec ton nom, ils vont trouver ce billet, et si le DRH est homophobe, t'auras pas le boulot ». Certes, c'est possible, il y a forcément un peu de risque... J'ose les assumer, ce qui d'ailleurs n'est pas une tache énorme.

Je ne suis pas un expert de l'histoire de l'homosexualité, mais j'ai cru comprendre que beaucoup ont du se battre pour permettre une avancée de nos droits, en payant parfois un très lourd tribut. Harvey Milk avait dit « Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la briser aussi toutes les portes de placard », et il est effectivement mort par balle.
Je n'ai rien d'un martyr, en ce lieu et en ce temps, je doute fortement qu'on me tue à cause de ça, mais j'aime à penser que c'est un hommage à eux, de vivre une vie gay sans avoir à se cacher. Un peu comme l'élection d'Obama n'a pu se faire sans penser à Luther King.

Si l'on vit sans se cacher, les gens voient qu'on n'est pas différent, et ça aide à faire accepter... c'est ma petite lutte.
D'ailleurs, il y a des choses en retour qui fond vraiment chaud au cœur, comme cette personne qui m'avait fait comprendre que c'est en me voyant m' « assumer » (sic), et en voyant qu'il n'y avait pas de problème, qu'il a osé faire son « coming-out ».
Cela donne vraiment l'impression d'être utile et d'aider.

Notes

[1] D'après un spectacle de Gerald Dahan, qui l'aurait piqué à Ruquier.

[2] Début et fin de l'alphabet, j'ai pas mieux... et je ne connais aucune Zoé

[3] chanson au répertoire de Michel Sardou, avec des paroles de Didier Barbelivien

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