Histoire des humoristes
Par Arthur Milchior le mercredi 18 septembre 2013, 09:28 - Pensées - Lien permanent
À l'école, je n'ai jamais aimé l'histoire et la géographie. D'autres n'ont jamais aimé les maths. Pourtant, je suis persuadé que les trois peuvent être passionnant. Et pour les maths, j'en suis persuadé.
J'ai toujours du mal avec le premier sujet d'ailleurs, que l'histoire soit réelle ou imaginaire. Par exemple, j'ai voulu tout connaître de Tolkien, mais j'ai autant de mal à me souvenir de l'histoire des terres du milieu que de la vraie histoire. Je sais qu'Iluvatar a créé un monde, Arda - et encore j'ai du googlé pour retrouver son nom - qui se trouva séparé en deux continent, et qu'un continent peuplé de dieux devient pratiquement inaccessible aux hommes.
Par contre, je sais que les morceaux d'histoires que Tolkien a écrit sur la terre du milieu était passionnants, ce qui n'est pas l'impression que me donnaient mes cours d'histoires. Je ne sais pas quoi en conclure.
Cette longue intro n'a pratiquement rien à voir avec le schmilblick. J'avais envie de parler de l'évolution dans le temps et l'espace d'un sujet particulier.
En fait, j'ai récemment pris goût à découvrir l'évolution de tel ou tel sujet qui m'intéresse. Ainsi, j'ai récemment lu deux livres traitant de de l'homosexualité[1].
Réflexions sur la question gay parle - entre autre - de la manière dont l'homosexualité masculine a évolué, entre les grecs, les auteurs tels que Wilde, Pagnol ou Genet, et enfin l'époque de l'écriture du livre -en regrettant cependant que les pratiques homosexuelles de célébrités soit plus facile à décrire aujourd'hui que celle des gens du peuple, qui était peut être fort différente, mais dont il ne reste aucun témoignage. Ça m'a intéressé de savoir que dans les années 20 on regrettait la mode de la pédérastie, qui est né avec le contact des allemands durant la grande guerre, et on déplorait déjà qu'il faille en être pour être crédible en tant qu'artiste... Et je parle pas des années 2020. (D'ailleurs, j'ignorai que pédérastie - pédé - était le mot utilisé pour s'autodésigner, pour utiliser l'illustre passé des grecs comme argument. Et que ce n'était pas une insulte.)
Et Global Gay, dont j'ai écrit une longue critique où je le recommande chaudement. Ce livre traite de la "géographie" de la question, la manière dont elle est traité dans différents pays.
Ceci était encore une digression. Ma réflexion me vient de ''Il était une fois la chanson française'' de Marc Robine, un auteur et interprète que j'adore, qui a beaucoup travaillé à faire revivre, en livre et en cd, l'histoire de la chanson française, des trouvères à nos jours. Bien que passionnant, ce bouquin est un peu léger à mon goût. Mais l'auteur a l'excuse d'être mort avant de l'avoir fini, donc je me consolerai avec le reste de son œuvre.
La chanson francophone a une histoire magnifique. Des jolies petites histoires de personnes dans la grande histoire qui s'est créé avec l'évolution des styles et des modes, des chansons réalistes aux yé-yé, des interprètes, comme Reggianni ou Gréco, aux auteurs-compositeur-interprète comme Brassens ou Goldman.
La chanson francophone est aussi inspirés de la chanson étrangère bien sûr, inspirations et adaptations. Personnellement, je n'arrive pas à ressentir sur de l'anglais -même quand je le comprend- le plaisir que j'ai avec une bonne chanson en français, mais ça ne m'empêche nullement d'apprécier Traces de Pascal Rinaldi, un cd de chanson traduite en français.
Mais l'humour ?
Je ne sais pas, je réalise que l'humour semble avoir ni histoire ni géographie. Et ça m'attriste.
Bien sûr, j'exagère, l'humour c'est vague, le genre de la comédie est très vieux, et le cinéma nous offre des films hilarant provenant d'un peu partout.
Mais disons, l'humour en solitaire, ou en duo, face à un publique, c'est quoi son histoire ? Sans faire un mémoire sur le sujet - ce billet est déjà bien long - vous m'accorderez que la nuance entre un sketch, un spectacle de sketch, et une pièce de théâtre, même comique, est grande. (Même si on pourra toujours trouver des cas où une œuvre serait dur à classer de manière certaine dans une catégorie ou l'autre).
Et puis de même, c'est quoi l'existence du seul en scène en dehors de la France ? Je connais des humoristes québécois, quelques belges, un suisse. Je connais des humoristes américain ou anglais. Après, plus rien. Même si je ne comprendrai pas un humoriste allemand ou indien dans le texte - en supposant qu'ils existent - pourquoi est-ce qu'ils ne sont pas traduit, quand leur chanson peuvent être traduites ?
Bien sûr, Devos serait probablement intraduisible, à cause des jeux de mots. Mais tous ne font pas ça. Bien sûr, il manquera toujours un peu de contexte - indispensable à l'humour -, mais après tout j'ai ce même problème quand un humoriste québécois cite le nom d'une personnalité de chez eux, et se moque de l'anglais d'unetelle, ou de l’embonpoint d'untel, mais ça ne m'empêche pas de comprendre globalement de quoi ils parlent. Donc je ne vois pas pourquoi je ne comprendrai pas une histoire d'un humoriste allemand; et je serai justement curieux de savoir à quel point je pourrai rire à une sketch d'un indien, dont la culture m'est plus éloigné.
D'ailleurs, reprendre un humoriste étranger est mal vu en France. Tout comme un "bon" chanteur doit être auteur compositeur interprète, un humoriste doit nécessairement écrire son texte, ou au moins le co-écrire. Je n'ai jamais compris de raison profonde pour laquelle il n'y a pas d'humoriste interprète - comme il peut y avoir des chanteurs qui se font toute une carrière en interprétant les autres, en faisant des reprises de textes du passé, voir en traduisant en français une chanson étrangère. Pourquoi est-ce que le francophone ne pourrait pas apprécier en français les textes de Georges Carlin ou d'Eddie Izzard[2].
La nuance existe quand même sur un point: les chanteurs qui traduisent donnent sur le cd le nom de la chanson originale, quand les humoristes connus pour voler des vannes à l'étranger se gardent bien de citer leur auteur. L'histoire se répétant, les comptes à succès ont le même problème sur twitter.
Retournons à l'histoire.
Historiquement parlant, je connais des noms d'anciens humoristes, Élie Kakou, Raymond Devos, Les Frères Ennemis, Fernand Raynaud, Robert Lamoureux, Pierre Dac... Qui ne sont d'ailleurs pas si vieux que ça; à part Fernaud Raynaud, je connais des gens ayant connu tous ces humoristes là.
Et avant eux ? Rien. Je sais qu'il y a eu des pétomanes, des comiques troupiers, des comiques dans les caf-conc' et les cabarets, sans que j'ai le moindre moyen de savoir aujourd'hui ce qu'ils y faisaient, quel était leurs styles, leurs propos, leurs textes... Même l'article humoriste de wikipédia est pratiquement vide, sans un mot sur notre histoire.
Au mieux on peut trouver à la librairie théâtre quelques vieux recueils d'une dizaine de page comprenant des sketchs de comiques troupiers, datant du début du siècle dernier, et d'aussi vieux recueils de "monologue" à dire en famille. Il y a aussi quelques recueils de Saynète, encore que le seul que j'ai vu jusqu'à présent soit celui de Feydeau, surtout connu pour son théâtre de boulevard.
Mais tout ça, ce n'est pratiquement rien comparé à des ouvrages comme la clef du caveau contenant plus de 500 pages d'airs connus - de timbre - du 18ème et 19 siècle. Et qui pour le coup proviennent de bien plus qu'un seul compositeur (enfin, on suppose).
Est-ce que ça veut dire que le seul-en-scène a tout au plus un siècle et demi ? J'ai du mal à le croire. Et ça m'attriste sincèrement de ne rien connaître de nos ancêtres spirituels (très spirituels j'espère). Et surtout, de ne pas connaître leur styles.
Aujourd'hui, deux styles se partagent la scène: le sketch de personnage, et le stand-up. On joue à se faire la guerre, même si en vérité beaucoup d'humoristes - dont je fais parti - disent se placer entre les deux. Le stand-up est sensé être moderne, même si Robert Lamoureux faisait déjà du stand-up comme M. Jourdain de la prose. Mais n'y a t-il pas de troisième style ? Un qui est oublié ? Ou qui serait à inventer peut-être. Est-ce qu'à force de tout classer dans ces deux styles, on rate l'émergence d'un troisième qu'on veut forcément faire rentrer dans une case d'aujourd'hui ?
Et sinon, si le seul en scène comique a vraiment moins de 150 ans, j'aimerai beaucoup connaître ce qui a provoqué ce changement. Pourquoi est-ce je connais seulement une dizaine d'humoriste mort quand j'en suis 137 sur twitter ? Le petit théâtre de Bouvard, La Classe, le Jamel Comedy Club puis Ondar ont lancé des humoristes, tout comme l'a fait le petit conservatoire de Mireille avec certains chanteurs. Ces émissions ont sûrement créé des vocations, mais j'ai du mal à croire que ça explique tout à lui tout seul.
Pour conclure, je ne sais pas si je suis geek de Tolkien. J'aimerai être au moins geek de l'humour, mais en fait c'est dur, notre histoires est moins documenté que celle de la terre du milieu, je ne comprend pas pourquoi et je le regrette amèrement.
Commentaires
<a href="http://www.ted.com/talks/jamil_abu_...">De quoi élargir tes horizons</a>. Je ne suis pas fan, mais au moins tu sauras que ça existe.
J'aimerais bien avoir ton point de vue <a href="http://www.cracked.com/blog/the-5-m...">là-dessus</a> aussi.
Athreeren, tu n'es pas fan de quoi ? Le lien que tu donnes ne présente aucun contenu drôle - mis à part quelques blagues de l'intervenant, quand même.
L'idée est bonne à la base. Et ces conseils pour savoir si on n'est pas dans la caricature me semblent aussi utile que le bechdel test, et je suis content d'avoir vu ça, car je ne m'en serai pas compte sinon.
Mon point de vue sur le deuxième lien, c'est plus vague. Tout ce que j'écris, sauf ce qui a fini à l'écran, est sous licence CC-by-sa-nc, donc je suis pour le partage du texte. Reprendre sur une scène ouverte, pour des amis, ça me semble tout à fait acceptable. Reprendre à la télé sans payer l'auteur original beaucoup moins, à partir du moment où la télé elle même se fait des sous, une partie doit revenir à l'auteur.
Ceci dit, c'est vrai qu'une grosse partie du succès vient aussi de l'interprète, le texte tout seul n'est pas grand chose sans le physique, les mimiques, etc... Ou pour certains les improvisations et interactions qu'il rajoutent avec le public. Et puis savoir faire le tri, quel vanne garder, et dans quel ordre les mettre, c'est aussi un travail intéressant mine de rien.
En plus, je sais que ce genre de vol existe, je suis pas sûr que ça vaille le coup de perdre du temps à lutter contre. Je doute que ça soit possible de l'empêcher. On ne peut pas exiger de tous de s'y connaitre beaucoup en stand-up.
"Je n'ai jamais compris de raison profonde pour laquelle il n'y a pas d'humoriste interprète"
Comme pour toute traduction, ce n'est pas possible de simplement changer les mots par application de dictionnaire, surtout dans un texte humoristique, donc imprégné de culture.
Un spectacle bien traduit requerra donc un traducteur compétent, capable de passer non seulement le sens, mais aussi ce qui est drôle. Comme l'on parle d'un rapport entre deux cultures différentes, il restera des trucs sur le carreau lors de la traduction.
Il faut aussi que le traducteur soit bi-classé humoriste, ou que l'humoriste soit lui-même un bon traducteur. C'est pas tout le monde.
Comme comique troupier des années 40, tu peux connaître Bourvil.
Pour l'attrait envers l'Histoire, ça aide d'avoir une mémoire encyclopédique, et d'avoir une vue globale des évènements au cours du temps.
Et Tolkien, dans ses écrits hors Hobbit, hors seigneur des anneaux, c'est 90% de noms propres, et le reste d'Histoire fictive.
C'est bien, hein. Mais c'est pas pour tout le monde.
"Pourquoi est-ce je connais seulement une dizaine d'humoriste mort quand j'en suis 137 sur twitter "
Avant, y'avait pas Internet. Pour connaître quelque chose, fallait soit qu'on t'en parle, soit que tu aille t'érudire en bibliothèque. Tu connais probablement autant (sinon plus) de comiques anciens que tes grand-parents et autres ancêtres n'ont connu de comiques qui leur furent contemporains.
Et grâce à Internet, encore, le nombre de gens qui publient des trucs a pu exploser, par rapport à avant, de par l'effet "Je ne dépends plus d'un connard richissime qui paiera la diffusion pour être connu de beaucoup de gens".
"Comme pour toute traduction, ce n'est pas possible de simplement changer les mots par application de dictionnaire, surtout dans un texte humoristique, donc imprégné de culture."
Je ne parle pas que de traducteur. Je parle d'un qui reprendrai du Devos, du Desproges, du Raynaud. Je ne dis pas de le refaire tel quel, on peut rajouter sa sauce; c'est ce que fait Rufus qui lui a fait un spectacle de sketch des autres.
"Un spectacle bien traduit requerra donc un traducteur compétent, capable de passer non seulement le sens, mais aussi ce qui est drôle. Comme l'on parle d'un rapport entre deux cultures différentes, il restera des trucs sur le carreau lors de la traduction.
Il faut aussi que le traducteur soit bi-classé humoriste, ou que l'humoriste soit lui-même un bon traducteur. C'est pas tout le monde."
Le même problème se pose pour la chanson, et pourtant ça marche parfois. Beaucoup de Claude François et de chanson de son époque; ou Aufray Trans Dylan. Bien sûr, tout n'est pas génial, mais dans la chanson purement française non plus.
"Comme comique troupier des années 40, tu peux connaître Bourvil."
J'ignorais qu'il était comique troupier, mais bien sûr que je le connais. Mais surtout comme comédien et chanteur. Je ne crois pas qu'il y ait d'enregistrement, aujourd'hui disponible, de ses operettes, et s'il a d'autre sketch que l'eau ferrugineuse et le retour à la terre, je ne les ai jamais vu :(
Pire, je ne connais rien des auteurs de ces 2 sketchs.
"Pourquoi est-ce je connais seulement une dizaine d'humoriste mort quand j'en suis 137 sur twitter "
"Avant, y'avait pas Internet. Pour connaître quelque chose, fallait soit qu'on t'en parle, soit que tu aille t'érudire en bibliothèque. Tu connais probablement autant (sinon plus) de comiques anciens que tes grand-parents et autres ancêtres n'ont connu de comiques qui leur furent contemporains."
J'en connais plus que la majorité de mes contemporains, parce que je les fréquentes. Mais sans aller jusque là, as tu une source de ce que tu avances ? Car j'ai peur du "bon sens" seul. D'abord, mes grands parents connaissaient déjà la TSF (radio), il pouvait y avoir déjà des comiques sur ce support, même sans internet.
Et même s'ils ne connaissaient pas de star comme on n'a aujourd'hui. De gens qu'ils suivent, ça me semblerait bizarre qu'en une vie ils n'aient pas vu plus d'une dizaine d'amuseurs, à des fêtes par exemples. Dont malheureusement je ne connais rien.
"Et grâce à Internet, encore, le nombre de gens qui publient des trucs a pu exploser, par rapport à avant, de par l'effet "Je ne dépends plus d'un connard richissime qui paiera la diffusion pour être connu de beaucoup de gens"."
Quand je parle de 132 humoristes twitter, je parle de gens qui font de la scène, et pour beaucoup en vive, donc ça reste plus compliqué que simplement l'effet internet.
"Le même problème se pose pour la chanson"
Il est résolu, entre autre, en changeant complètement les paroles. Je vois peu de points communs entre "Comme d'habitude" et "I did it my way". Après, si c'est une chanson sirupeuse pour ménagère de moins de 50 ans, c'est vrai, le traducteur, il a le cul qui brille.
"J'en connais plus que la majorité de mes contemporains, parce que je les fréquentes. Mais sans aller jusque là, as tu une source de ce que tu avances ? Car j'ai peur du "bon sens" seul. D'abord, mes grands parents connaissaient déjà la TSF (radio), il pouvait y avoir déjà des comiques sur ce support, même sans internet."
A l'époque où l'on parlait de TSF, y'avait pas d'émissions en permanence. T'avait x heures d'émissions, avec x << 8.
N'oublie pas que sur ces heures (ces dizaines de minutes), il faut passer les informations, la réclame, la musique.
La télé, même topo. Rajoute à ça qu'il n'y a longtemps eu que trois chaînes, toutes tenues par le gouvernement en place, avec des programmes soigneusement choisis.
Pour concurrencer le début du 21e siècle en terme de quantité d'humoristes diffusés (et donc connus), c'est chaud patate-sa-mère.
Aujourd'hui, tu as Internet, plus télé, plus radio (et plus de journaux), 24 heures sur 24.
Tu as donc un accès à la culture (et au reste) plusieurs ordres de grandeur supérieurs à tes ancêtres.
"De gens qu'ils suivent, ça me semblerait bizarre qu'en une vie ils n'aient pas vu plus d'une dizaine d'amuseurs"
Si on compte les gens qui amusent la galerie de manière amateur, là, oui, d'accord. Ceux-là ne sont pas restés dans l'INA. Mais pour comparer ce qui est comparable, tu connais plus de contemporains, de tous endroits, et maintiens plus de contacts. Cf le paragraphe d'après.
" je parle de gens qui font de la scène, et pour beaucoup en vive, donc ça reste plus compliqué que simplement l'effet internet."
L'effet Internet, ça permet de se faire connaître, de jouer sur l'existence de réseaux qui n'existaient pas avant, et c'est peut-être ce qui leur permet d'en vivre.
Ca coûte vachement plus cher d’assurer sa comm sans groupe Facebook, sans Twitter, sans vidéos sur Youtube.
"De gens qu'ils suivent, ça me semblerait bizarre qu'en une vie ils n'aient pas vu plus d'une dizaine d'amuseurs"
Si on compte les gens qui amusent la galerie de manière amateur, là, oui, d'accord. Ceux-là ne sont pas restés dans l'INA. Mais pour comparer ce qui est comparable, tu connais plus de contemporains, de tous endroits, et maintiens plus de contacts. Cf le paragraphe d'après.
Je les compte pour deux raisons distinctes. D'abord, dans les humoristes dont je parle, beaucoup seront probablement totalement oublié dans 20 ans, à part peut être quelques amis. Je fais peut-être parti de ceux là, c'est dur de prédire. Je ne les crois pas bien différent, fondamentalement, que ces amuseurs dont l'INA n'a pas de trace.
L'autre raisons, c'est que je ne parle pas du début du 20ème siècle, mais même des siècles précédents. Car je maintiens ma comparaison avec l'histoire de la chanson, et pour le coup, on a plusieurs siècles d'archives, et beaucoup d'archives anonyme. Pour tenir ma comparaison, même si on ne connait pas de noms, tout comme on ne connait pas l'auteur de tel ou tel blagues, on aurait pu avoir au moins des textes. Mais en fait, non.