Blog personnel d'Arthur Milchior

Dans ma liste d'analyses à 2 sous, voici mon retour sur la création de T-shirt.

Le premier effet, c'est que je me suis acheté des vêtements moi même, qui ne sont pas pour la scène ou pour le sport, ce qui n'était grosso modo jamais arrivé, vu que j'ai pas grandi depuis le lycée, époque où mes parents m'achetaient mes vêtements.

Globalement, ce qui est très sympa en été, c'est à dire quand le t-shirt est visible, c'est que dans la rue des gens regardent mon torse, lisent le t-shirt et sourient. Et faire sourire, c'est cool. C'est surtout arrivé avec le t-shirt canard et celui indiquant de briser la glace.

J'ai d'ailleurs vendu pas moins de 2 t-shirt canard. Mais à 1 euro de commission - commission que je ne peux pas toucher tant que je n'ai pas atteint 50 euros, sauf à les dépenser chez Spreadshirt -, je ne suis pas prêt de toucher des sous. Certes, ça me fait des économies sur des nouveaux t-shirt, mais comme un copain m'a fait remarquer, si ça se trouve, ça n'a jamais été vendu, et la compagnie me le fait croire pour m'inciter à acheter de nouveau chez eux pour ne pas perdre ces 2 euros engrangés.

Beaucoup d'autres t-shirt ont surtout eu du succès en milieu "geek", ou au moins informaticien. C'est ce que je met à Geekopolis, à l'IRL du Netophonix, mais aussi aux conférences d'informatiques, ce qui peut être un moyen de faire démarrer une conversation. Réciproquement, un t-shirt comme hugs est assez dur à expliquer en milieu non informaticien, car faire comprendre ce qu'est un programme en ligne de commande, que hugs est un interpréteur, ce n'est pas trivial. Je me retrouve à finalement éviter de le porter, car il prend trop de temps à expliquer.

Un des soucis que j'ai avec ces t-shirt c'est de savoir comment réagir aux remarques des gens. Souvent c'est des compliments, sinon les gens se taisent, et un copain m'a dit qu'il ne comprenait pas pourquoi ça me faisait si plaisir qu'il aime mes t-shirt, avant qu'on lui explique que je les désignais moi même. Mais j'ai toujours peur qu'un "c'est moi qui l'ait fait" sonne trop gamin, comme un gosse content de montrer sa dernière peinture^[1].

D'un autre côté, ce qui devient sympa, c'est la création d'échange d'idée. Sur la manière d'améliorer le t-shirt. Soit de manière générale, on me signale que je devrai faire appel à un graphiste ^[2], soit un commentaire particulier. Par exemple, sur le t-shirt à carreau, un gars a pensé que je devrais avoir de l'écriture sur au moins un des cotés du t-shirt.

Quoi que le commentaire qui me fasse le plus plaisir, c'est sur celui qui indique devant et derrière "la phrase de l'autre côté est vraie". J'avais un peu peur qu'elle échappe à ceux qui ne sont pas un peu matheux dans l'âme, mais j'ai l'impression qu'en réalité le paradoxe "la phrase suivante est vraie", "la phrase précédente est fausse" est tellement connu, que tout le monde a cru que je l'utiliserai pour mon t-shirt, et donc tout le monde s'est fait avoir, ce que j'aime beaucoup.

Enfin, j'ai aussi des t-shirt à problèmes. Le t-shirt Magritte, il y a du jaune sur du rouge, les petites lettres jaunes ont tendance à se décoller après quelques lavages. Ils me l'ont refait une fois, et j'ai passé un dessins vectoriel avec un trou dans la surface rouge, mais alors j'ai deux problème à la fois. Ils ont respecté le trou sur certaines lettres, et comme le découpage n'est pas totalement exacte, on voit un petit peu de vert entre le jaune et le rouge, et sur d'autres ils n'ont pas respecté le découpage et remis du jaune sur du rouge, et là ça se redécolle.

Et puis surtout, comme sur scène, j'ai des t-shirt auxquels je croyais qui sont des bides. La carotte et l'hommage Monthy pythonesque sont des échecs totaux, personne ne les comprend. Le 2ème on me dit qu'on n'a pas la référence, même des fans des Monthys Python ont dit ça. Le premier, quand j'explique que j'ai ce t-shirt car je suis "fanne de carotte", ben en fait, c'est pitoyable. Le seul truc marrant, c'est voir les gens chercher le jeu de mots et trouver d'autres blagues.