Que répondre aux élèves demandant pourquoi il y a de l'homophobie

Une question revient souvent cette année; qui était assez rare quand j'ai commencé les Intervention en Milieu Scolaire (IMS). «Pourquoi certaines personnes n'aiment pas les homos», «pourquoi il y a des homophobes», «pourquoi certains disent que c'est contre-nature»... Ce billet ne s'intéressera qu'au point de vue des interventions, sans quoi ça pourrait être un bouquin entier, et j'ai pas les compétences pour ça. Même si certains s'y sont essayé.

Question fort compliqué, surtout si on veut y répondre:

  • De bonne foi,
  • Sans donner l'impression qu'on partage les arguments des gens qui n'aiment pas les homos,
  • Ne pas faire référence à des notions de sociologies que les élèves, même avec quelques mois de SES, n'ont pas (et moi non plus),
  • En considérant à la fois les raisons donné par les LGBTphobes mais aussi les vrais raisons qu'ielles ne révèlent pas nécessairement,
  • En utilisant cette question pour aller vers des sujets qu'on aurait de toute façon eue envie d'aborder.
  • En considérant toutes les facettes des LGBTphobies, c'est à dire: la peur, le rejet, la haine et le dégout.

Bref, je propose pas une réponse définitive, mais une piste de reflexion à compléter. Tout le monde est invité à commenter, expérimenté en IMS ou pas.


Selon moi, il vaut mieux commencer par demander aux élèves s'ils ont des pistes de réponses. Parce que de base, il vaut toujours mieux pousser les élèves à échanger entre eux; nous, nous sommes là pour compléter. Certaines des pistes suivantes sont facilement trouvées par les élèves, d'autre moins. Je commence par des critères liés aux discriminations en général.

Influence du milieu

La réponse la plus évidente, c'est parce que dans ton milieu, tout le monde est LGBTphobe. Il n'est pas facile de remettre en question tout ce qu'on dit dans ton milieu, et tu peux très bien avoir répété ce qui est une évidence autour de toi sans y avoir vraiment réfléchi. C'est pour ce genre de cas que les IMS, passer 1h50 à discuter de ce sujet, peut être utile. Les élèves changeront leurs comportements ou non, mais en tout cas, ils auront eux l'occasion de réfléchir à leurs actes.

Éviter de se remettre en question

Pour résumer, ce qu'on dit peut ressembler à: «vous pouvez aimez les hommes, les femmes, votre genre peut évoluez au cours de la vie, n'être pas forcément celui assigné à la naissance». Si les gens l'entendent comme ça, ça peut demander beaucoup d'introspection, et ça peut être douloureux. Il peut être beaucoup plus simple de nier totalement que ces notions existent ou soient acceptable, ce qui évite d'avoir à s'interroger sur soi-même. À considérer que des proches puissent être concerné. C'est quelque chose qu'on remarque beaucoup quand les élèves insistent pour nous faire savoir qu'il n'y a pas d'homo de leur religion, ou qui ont la même origine qu'eux. Et qu'ils ont des réactions plus vives quand la vidéo de témoignages montre des LGBT croyant ou d'une origine similaire à la leur.

La nouveauté

C'est bête à dire, mais la nouveauté créé des réactions très fortes. C'est dur et dangereux de faire des comparaisons, mais je vais quand même tenter. En France, il est traditionnel de manger escargots et grenouilles, ce qui est un sujet d'amusement ou de dégout dans bien d'autre pays. Réciproquement, des gens ayant déjà mangé de l'escargots s'imaginent mal manger des insectes, pourtant ça se fait aussi. Dans tous les cas, avec un peu de bonne foi, on peut réaliser que ce qui dégoutte n'est donc pas l'acte intrinsèque. Peut-être est-ce sa nouveauté, ou la réputation qu'on s'est animeaux dans notre subconscient. Si quelqu'un n'a jamais vu deux hommes ensemble ou deux femmes ensemble, la nouveauté peut causer des sensations fortes. Ce qui n'est pas un reproche, on ne peut pas controler les sensations qu'on ressent. Le souci étant d'agir à cause de ses sensation, de faire savoir aux gens qu'ils te dégouttent.

En particulier, certains disent être dégoutté par tous les couples qui s'embrassent; mais pourtant ne vont exprimer ce dégoût qu'envers des couples homos. On peut remarquer ici une différence de traitement. Si on était dans une société ou personne ne s'embrassait en public, alors ça nous semblerait totalement acceptable de reprocher aux couples homos de le faire. Mais à partir du moment où on voit beaucoup de couple hétéro s'embrasser, ça serait injuste de l'interdire aux couples homo. La demande n'est pas de pouvoir s'embrasser en soit, c'est d'avoir un traitement similaire. C'est d'ailleurs pour ça que, systématiquement, si un-e élève dit être dégouté de voir un couple homo s'embrasser, on lui demande s'iel est dégoutté de voir un couple hétéro s'embrasser.

L'option par défaut

Cis-hétéro, c'est ce qu'on pense de quelqu'un qu'on ne connaît pas. En fait, on ne le pense pas, tellement c'est évident. Beaucoup de texte, de documents, d'activités, sont adaptée uniquement à ce cas. Ainsi, un formulaire informatique demandant aux homme le nom de leur épouse, et aux femme celui de leur époux. Beaucoup de danses codifiée ont des rôles masculins et féminins.

Un exemple personnel montrant une difficulté dans une activité banale: Disons que tu vas à un cours de danse, où tu sais que des potes vont pour draguer, et passer du temps physiquement proches de personnes du genre opposés. Disons en plus que, officiellement, ce n'est pas un lieu de drague, même si l'on remarque officieusement[1] que beaucoup de danseurs finissent en couple. Donc, qu'il y a en pratique, un rapport entre la pratique de la danse, et l'attirance romantico-sexuelle.

Puisqu'on définit rarement que «gay» par : «garçon qui aime danser avec les garçons», il n'est pas évident que, parce que t'es gay, tu veuilles danser avec un mec. Pourtant, si on suit le but officieusement admis du cours de danse, qui est d'augmenter les chances de se trouver quelqu'un-e, alors c'est assez cohérent de préférer t'approcher de mecs. Peut-être pas de mecs du cours de danses, mais au moins de savoir quoi faire pour pouvoir danser avec eux. Pour ça, il faudra soit trouver un mec connaissant le rôle dévolu usuellement à la cavalière, ce qui limite encore plus tes choix de partenaires de danses. Soit il faut apprendre le rôle féminin. Pour apprendre le rôle féminin, il faut trouver des cavaliers acceptant de danser avec toi, il faut te faire remarquer parce que, si les paires de danseurs changent régulièrement, les cavaliers n'auront pas le réflexe de venir te proposer. Certains pourraient refuser par hétérosexualité, même si, officiellement, cette orientation n'empêche en rien le fait de danser avec un homme.

Tout ça pour dire, il n'y a pas vraiment eu de personnes homophobes dans cette histoire. Pourtant, il y aura quand même eu un rejet des personnes homos. Du moins de celles qui ne sont pas capable, par elles-même, de trouver comment adapter les normes courantes à son cas. Si quelqu'un demande pourquoi il y a de l'homophobie, ce n'est probablement pas une personne homophobe. Cet exemple est assez pratique, parce qu'il peut permettre de montrer à ces élèves ce qu'iels peuvent faire, en pratique, pour aider les gens à être effectivement intégrés.

L'homophobie

La religion

Certaines personnes prétendent que leurs rejets est lié à leurs croyances, celles de leurs entourages, de leurs familles. Aborder ce sujet nous permet d'indiquer qu'il y a des croyants LGBT. Il y aussi des gens ayant une vraie connaissance des textes ne partageant pas l'interprétation majoritaire, acceptant les LGBT.

Mais surtout, on peut signaler que ce sujet apporte des réactions plus vives qu'envers les gens qui ne mangent ni kasher, ni halal, qui mangent de la viande le vendredi... Bref, le fait que selon certains, ce soit interdit n'explique pas totalement la lutte contre nos droits. E puis, il y a aussi des athés homophobe, c'est trop simple de tout rejeter sur certaines catégories précises de la population, parce que, peut-être, ils sont plus visible; ou en tout cas plus montré du doigt quand on parle de certains sujets jugé comme rétrograde.

La contagion

Cette idée fait souvent rire. Je pense qu'une personne hétéro, sûre de son hétérosexualité, aura du mal à imaginer que deux jeunes qui leurs parlent deux heures peuvent les faire devenir homo. Cependant, certains ont réellement peurs qu'on soit là pour les convertir, ou convertir leurs camarades de classes, ou leurs enfants. Un argument plus courant est: si l'enfant est élevé par deux hommes, deux femmes, ou qu'il voit des homos dans son entourage, ça va le pousser à devenir homo.

Cette idée est d'ailleurs assez efficace. En effet, quand des gens ignorent totalement qu'il y a pleins de manières de vivre sa vie, ils ont plus de chance de se conformer à ce qu'on attend d'eux. Beaucoup de gens sentent tôt qu'ils ne sont pas comme les autres, sans savoir précisément pourquoi, sans savoir s'ils sont seuls dans leurs différences. Pouvoir parler à d'autres ayant eu des expériences similaires peuvent aider les gens à se découvrir, à s'accepter. Une élève nous a dit qu'on «tentait» ses camarades de classes. Je suppose que ce n'est pas faux, si quelqu'un sent déjà différent, on pourra pousser quelqu'un a assumer des choses qui, sinon, resteraient cachées. Là vraie question n'est donc pas la contagion, mais de savoir si on accepte que les autres, ses camarades de classes, ses enfants, puissent découvrir d'autres gens qui leurs ressemblent, ou si on préfère leurs cacher les gens qui leurs ressemblent, afin qu'il reste dans le chemin qu'on attend d'eux[2].

Les clichés

Beaucoup d'élèves connaissent uniquement les LGBT via la télé. En particulier via les émissions de télé-réalité. En discutant un peu, on réalise que, quand ils s'imaginent qu'un pote est gay, ils pensent que ce pote se transformera et deviendra comme les gens qu'ils ont vu à la télé. Sans vouloir insulter les candidats de télé-réalité, c'est tout à fait légitime de dire que ce n'est pas des gens avec qui j'aimerai être ami; je ne pense pas qu'on s'entendrait spécialement bien. Je souhaite que ces gens aient des amis, ils vivent comme ils veulent, simplement, c'est pas mon monde.

On répond donc aux élèves que si un pote devient homo, en fait, ça l'empêchera pas de continuer à jouer au foot, aux jeux vidéos, comme avant. Indépendamment des questions LGBT; c'est un bon moment pour rappeler que la télévision déforme. En général, c'est assez clair pour les jeunes de lycées de banlieue; puisqu'ils voient bien que leurs banlieue ne ressemblent pas à ce que la télé montre quand elle dit «La Banlieue».

La drague

Beaucoup de gens semblent penser que les homos vont forcément les draguer. Ça peut être assez gênant, j'en conviens. Mais d'abord, tous les homophobes ne sont pas irrésistibles. On suggère aussi à quelqu'un, éventuellement dragué par une personne de son genre, de répondre la même chose que si un membre du genre opposé les draguait, et qu'ils n'étaient pas intéressé. Dire «non».

S'ils s'imaginent que la personne insistera forcément, sera lourde, on peut déclarer que, dans ce cas, ce n'est pas de l'homophobie, mais de la lourdophobie. Et qu'on reproche à personnes de ne pas apprécier les gens qui harcèlent... Et qu'il serait intéressant de savoir pourquoi ils pensent que les gens vont les harceler. Peut-être qu'ils projettent ce que eux feraient aux gens qu'ils draguent.

Les soupçons

Si tu protestes contre les blagues homophobes, si t'as des amis homos, tu peux être soupçonné d'être homo. Je considère qu'il n'est pas homophobe de ne pas vouloir être soupçonné d'être homo. Après tout, ça signifie simplement que tu ne veux pas être la cible de moquerie, d'humiliation, de gens qui s'éloignent de toi. Un bon moyen pour qu'on ne soupçonne pas d'être homo, c'est de montrer ton homophobie. Quelque chose que beaucoup d'homos ont fait.

Bien sûr, si tu as entendu que «tous les homophobes sont des homos refoulés», il vaut mieux éviter de se montrer homophobe. Mais, c'est relativement rare que cette pensée soit majoritaire dans certains milieu.

L'acte sexuel

Il est assez courant que les gens à qui ont parle d'homosexualité pensent qu'on leur parle de l'acte sexuel qu'ont deux hommes ou deux femmes. Des gens peuvent être dégoutté en imaginant cet acte; mais on ne ne leur demande pas de l'imaginer. Et puis, quand on parle de mariage, on parle d'acte administratif, de préparation, d'inviter plein de gens. L'homophobie peut arriver dès que deux hommes ou deux femmes se tiennent la main, ce qui compte difficilement comme un acte sexuel. Même que il y a des gens qui se sont donné la main sans jamais coucher ensemble !

En IMS, c'est assez simple de leur dire: ça fait une heures qu'on discute, vous avez bien remarqué que ce n'est pas le cas. Et c'est pour éviter cette confusion qu'on dira juste «homo» et pas «homosexuel».

Lutter contre le penchant naturel de tout le monde

Cette cause est peut-être une légende urbaine. Je la met plus par souci d'exhaustivité que par son intérêt pédagogique. Quelques personnes pensent que tous les gens sont principalement attiré par les gens de leurs genre. Et s'il faut interdire l'homosexualité, c'est bien parce que sinon, tout le monde serait en couple homo, et la terre serait dépeuplé.

La réponse est à peu près évidente: si on écoute les gens, qu'on fait confiance aux gens, on se rend bien compte que beaucoup de gens sont attiré par le genre opposé. Il n'y a pas de raison de craindre un dépeuplement de la terre. Une augmentation du nombre de gens ayant tenté une aventure homosexuelle, c'est probable, mais ça n'empêche personne d'aller avec des gens du genre opposé.

La biphobie

Cette section va être particulièrement courte, car je connais peu d'exemple de biphobie qui ne soit pas, de base, de l'homophobie. Encore moins d'exemples qui soient pertinent dans le cadre d'une intervention avec des lycéens.

L'insatisfaction des bis qui n'ont qu'un-e partenaire

Pas mal de gens semblent penser que un-e bi-e veut nécessairement des partenaires des deux genres, et ne peut être heureuse sans ça. Je n'ai honnêtement aucun doute que de tels personnes existent; sur plusieurs milliards d'humains, c'est probable. Ce n'est cependant pas le cas de tou-te-s les bi-e-s. On peut faire la comparaison avec les préférences physiques. Certain-e-s peuvent préférer les blond-e-s, brun-ne-s, roux-ses, rasé, ou bien tous les apprécier. Ces dernier/ère-s n'ont pas besoin de sortir avec des gens de toutes les couleurs de cheveux pour autant.

Le soupçon de mensonge

J'ai cru comprendre que les bi-e-s sont souvent accuser de mentir. Soit pour faire plus sexy, plus ouverts. Soit pour éviter de devoir assumer son homosexualité. C'est certains qu'il y ait eu des gens faisant l'un ou l'autre, mais ce n'est pas parce que certains auraient mentis que tous seraient des menteurs. Outre le fait qu'on puisse aussi dire bi pour simplifier, quand on se rend compte que les règles qui régissent nos désirs sont plus complexes que ce que les mots usuels permettent d'exprimer.

Homo uniquement

Certains lieux sont, en pratique, réservés aux homos. Que ça soit des bars/associations/boites, ou que ça soit des groupes de potes. Si un-e bi-e est habitué à cet endroit, tant qu'il a un copain/elle a une copine, elle découvrira qu'elle en est exclue le jour où il a une copine/elle a un copain. Ou alors il faut le cacher, ou au moins ne pas venir avec lui/elle. Il y a un certains nombres de témoignage de gens, dans un groupe de pote homo, qui ont perdu ce groupe de pote le jour où ils/elles sont sorti avec quelqu'un du genre opposé. Où on lui fait savoir que ce nouveau copain/cette nouvelle copine est une trahison du groupe.

La transphobie

Le piège

Beaucoup de gens pensent que les personnes trans cherchent à les tromper, à les piéger. Et, puisqu'iels n'aiment pas être piégés, se montrent violent quand ils le découvrent - histoire de se venger, si on peut dire. J'ai quelques pistes de réponses, mais aucune ne me semble pertinente.

La plus évidente des réponses c'est qu'il n'y a aucun piège; une femme trans est vraiment une femme, un homme trans est vraiment un homme. La personne disant ça est simplement intolérante. C'est malheureusement un peu court comme réponse.

La deuxième réponse possible est de se référer à l'apparence de n'importe qui, ignorant la question de transidentité. Dire que quelqu'un peut choisir son apparence pour lui/elle-même, que quelqu'un, en choisissant son look, ne pensera pas forcément à tous les gens qui le/la verront. On peut se sentir mieux si on se plait, sans forcément chercher à plaire à quelqu'un d'autre. Malheureusement, c'est assez dur à dire au lycée, où on sait que le jugement que les uns porte sur les autres à énormément de poids. De manière plus générale, si quelqu'un sait que les risques d'agression changent en fonction de l'apparence, alors cette personne aura du mal à totalement ignorer cette pensée au moment de décider de son apparence.

Une autre réponse, c'est que les gens qui se sentent piégé se «piègent» eux même. S'ils ne considéraient pas les gens comme des proies potentielles, des gens qu'il faut forcément draguer, alors ils n'auraient même pas pu être piégé en premier lieu. L'avantage est que ça permet de passer sur les notions de harcèlement, savoir si on peut être ami avec quelqu'un-e qu'on pourrait aussi envisager de draguer.

Pour finir, avec toute la transphobie, si une personne veut en piéger une autre, ça serait quand même une manière super dangereuse de tendre un piège. En supposant que vous valiez le coup d'être piégé.

Les luttes contre le sexisme

Ceci est un argument que je n'ai jamais entendu en classe, mais qui existe. Pour lutter contre le sexisme, il est nécessaire d'avoir des visions claire de qui est oppresseur et qui est opprimé. On peut même entendre que le genre n'est défini que comme un système d'oppression et que la définition même de femme c'est un membre de la catégorie opprimé par des hommes.

Certains n'ont pas de problème à faire rentrer les trans dans cette analyse du monde; pour d'autres les trans et non-binaires sont incompatible avec cette analyse. Ce qui pousse à des réactions transphobes et/ou NBphobes. Je ne rentrerai pas dans les détails, parce que ça devient un débat assez technique et théorique, que je ne maitrise pas le débat; ça évitera donc qu'on me signale trop de bêtise.

Notes

[1] C'était beaucoup moins officieux quand la police verbalisait les hommes dansant ensemble. Mais on parle d'une autre époque, peu pertinente pour cet argument.

[2] Je fais, malheureusement, des phrases aussi longue que ce paragraphe. Après, je demande si j'étais compréhensible, souvent les élèves répondent oui, et ça me surprend.

Commentaires

1. Le samedi 20 mai 2017, 01:26 par Typhon

« Ne pas faire référence à des notions de sociologies que les élèves, même avec quelques mois de SES, n'ont pas (et moi non plus), »

Pour revenir à l'entrée où tu parlais des cas où tu es face à une classe déjà convaincue et informée, tu n'as pas peur dans ces cas-là de toucher plus vite tes propres limites en matière sociologique ?

Soit parce que tu aborderais des sujets qui te touchent moins directement, soit parce que le fait d'aller plus en profondeur sur certains sujets te forcerait à t'avancer sur des questions que tu maîtrises pas complètement ou auxquelles tu n'as jamais pensées ?

2. Le samedi 20 mai 2017, 02:37 par Arthur Milchior

@Typhon :
Totalement. Mais ça ne me gène pas de dire aux gens: je ne sais pas. C'est même ce que j'ai longtemps fait pour répondre à la question qui est à l'origine de ce billet.

Cependant, je ne maîtrise rien complètement; à part peut-être quelques rares sujets de recherche en informatique fondamentale où je suis l'état de l'art. Ça n'empêche pas de donner des pistes de réflexion. Pour avoir un propos pertinent, il suffit que j'en sache plus que les élèves.

3. Le samedi 20 mai 2017, 10:27 par Jena

Merci pour cet article très intéressant :)

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