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Ce matin là, comme tout les matins à l'exception du jeudi (pourquoi le jeudi? Si on vous demande pourquoi le jeudi, vous direz que vous ne savez pas? En tout cas c'est ce qu'on m'a toujours dit) il alla faire les courses. Pas grand chose, une imprimante, un dvd et une motte de beurre d'oiseau. Remarquez que la liste n'a aucun sens, quoi que ce ne soit pas bien grave, vu que, premièrement, le reste de l'histoire non plus et que troisièmement, elle n'a aucune importance.

C'est alors qu'il se souvint de jeudi prochain. Oui, prochain, pour une fois c'est pas une faute. C'est juste que tous les jeudis sont pareils. Alors se souvenir de jeudi dernier, c'est ce souvenir de jeudi prochain.

Tout d'abord il se lève, après avoir rêvé de sa journée. Je vous passerai les détails, et ne vous dirait pas qu'il a commencé par aller au toilette, que debout d'un jet jaune il a visé le trou, et que comme il l'a raté, avec un morceau de papier rose théoriquement moelleux il essuya le rebord et le sol, et que comme le papier n'est pas imperméable il en eu sur les mains, donc qu'il se lava les mains, avant de penser à jeter le papier, ce qu'il fait qu'il se relava les mains. Je ne vois pas non plus l'intérêt de vous dire qu'il tira la chasse, sortit des toilettes, alla dans la cuisine et se fit un bol de céréales, des spécial k à la fraise, se prit un verre de jus d'orange, et deux carrés de chocolat à la menthe. Comme c'est une personne comme il faut, il rince son bol, part se brosser les dents, puis il prend une douche et se met un coup de déodorant.

Sauf erreur, vous êtes en train de vous dire -si vous avez réussi à lire jusqu'ici- que le texte est passablement ennuyeux et vous demandez où l'auteur veut en venir. Alors je tiens à vous rassurer je suis d'accord avec vous, et n'ai moi même pas la moindre idée de ce qui va se passer au moment où j'écris ces lignes (Par contre, maintenant que je relis, je sais, nananananère).

La personne dont on parle vient de profiter de cette interlude pour quitter sa demeure. Comme chaque semaine, il prend le métro à la motte-piquet grenelle, non pas par choix ou préférence, mais simplement car c'est le plus proche de chez lui, ce qui, on l'avouera, reste quand même bien pratique. Ce jour là, les transports n'étaient pas en grève, non pas que les salariés soient particulièrement heureux de leur sort, mais ils n'en étaient sommes toutes pas plus malheureux que d'habitudes, et puis qu'aucun attaque physique ou oral sur personnel n 'a été commise, et que le gouvernement a décidé de faire des lois touchant une autre partie de la populations, ils ont continués leur petits bonhomme de chemin, leur traintrain pépère. On aurait pu croire alors qu'il n'aurait eu aucun mal à se rendre à sa station, Chevaleret, mais... mais oui d'ailleurs, il n'y a pas plus de suspens ici que de beurre en broche (expression emprunté à mon maitre 63, Pierre Dac, et je lui rendrai dès qu'il viendra me la demander), il y eut bien une personne qui, comme régulièrement depuis des années expliquait qu'il était désolé, que c'était la première fois, mais que la nécessité le contraignait à en arriver là, bien malgré lui, et qu'une petite pièce de 10 ou 500 euro, voir un paquet de ticket-repas pourrait bien l'aider son bol de caviar quotidien... (ou quelque chose comme ça), et il y eut bien le fait que le métro s'arrêtait à Corvisart pour des raisons de travaux sur la ligne, mais comme cela n'empêchait ni de marcher ni de penser, je ne vous en parlerai pas.

Le reste de la journée fut plus intéressant, malheureusement je dois aller me coucher. Alors ça attendra plus tard.

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