Page blanche

Cela fait maintenant presque un an que je n'ai pas écrit de sketch, à peine rajouter un ou deux jeux de mots par ci et retoucher quelques phrases par là afin de déclencher plus facilement les rires.

Je ne sais pas comment j'ai fait pour écrire. Cela n'est pratiquement jamais deux fois de la même manière.

Parfois c'est un thème que je voulais traiter, comme avec l'homosexualité, même si j'ai pris plus d'un an à obtenir un sketch satisfaisant. C'est d'ailleurs celui qui fait le plus rire de tout mon répertoire, alors que c'est celui que j'aime le moins. J'ai trop l'impression d'égoïstement prêcher pour ma chapelle. J'aurai bien aimé traiter d'autre minorité, mais je me suis rendu compte que je ne connais pas assez les handicapés -par exemple- pour pouvoir écrire quoi que ce soit qui ne soit pas vulgaire.

Inversement, Allô est venu en une soirée, et n'a presque pas été touché depuis. Comme ça, un cadeau, j'ai posé mes mains sur mon clavier et le sketch est sortie tout seul. J'ai écrit la première partie entre 20 heures et 1 heure du matin un soir d'aout 2007, et la deuxième moitié le lendemain après midi. Il faisait rire tel quel, je n'ai pas eu à le retoucher.

Et aujourd'hui je suis bien incapable de savoir comment écrire, j'ai tout un tas de document commencé sur mon bureau, mais je n'arrive jamais à en faire quelque chose. Ce que je trouve extrêmement frustrant.

C'était mon petit coup de gueule de tristesse, probablement dû aussi à la fin des vacances. En tout état de cause si l'un de vous à un quelconque conseille à donner, je suis bien sur preneur.

Commentaires

1. Le lundi 16 février 2009, 05:08 par Arnaud Seldon

Ah qu'il est dur de gérer la page blanche !

Je ne sais pas ce qu'il en est en terme de sketchs humoristiques (c'est pas évident pour moi, comme exercice !), mais - en terme d'écriture - l'inspiration me vient généralement par rapport à un état d'esprit.

Et si "l'état d'esprit général" joue, bien évidemment (période euphorique ou déprimante, période intense ou morne, etc.), "l'état d'esprit de l'instant" a aussi son mot à dire. Et donc ses mots à écrire.

Cet état d'esprit de l'instant peut être provoqué avec plus ou moins de brio grâce à quelques artifices. Des allumettes ou des étincelles pour apporter le feu au gaz, en somme. Et ces artifices, ce sont des chansons, des musiques, des films, des lectures... En somme : les créations artistiques des autres hommes.

Pour ça sans doute que j'ai toujours considéré que l'artiste n'était jamais seul mais bel et bien le membre d'une communauté : le contact avec des pairs (ne serait-ce qu'indirect et virtuel comme par bouquins et/ou films interposés) encourage l'émulsion artistique.

Pourquoi pas, par exemple, ne pas rechercher le drôle dans ce qui t'a donné cette vocation d'humoriste ? Re-regarder les spectacles d'autres humoristes, des comédies ou que sais-je encore ? De la musique, aussi, peut-être, de celle qui met de bonne humeur et donne envie de partager sa joie avec le monde ?

Une idée comme ça, en passant.

2. Le vendredi 6 mars 2009, 16:29 par JJRousseau

Vous avez jusqu'à maintenant porté sur scène votre personnage homosexuel pour allier comédie, confession et tolérance. Et c'est selon moi une bonnne chose.
Mais vous ne pouvez pas exploiter la matière comique dans une situation si encadrée. Revoyez le monde à l'envers. Faites donc un sketch sur l'homophobie. Quoi de plus amusant que de devenir la personne qu'on aime le moins ?

un simple conseil mon petit Arthur : prenez donc le privilège d'^tre sur les planches tout ce que vous n'êtes pas.

JJRousseau, qui bien que rarement sérieux, crois en vous en question de comédie

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