La peur de l'an 2000
Par Arthur Milchior le dimanche 2 janvier 2011, 11:08 - absurde - Lien permanent
On a déjà beaucoup écrit et dit sur ce sujet, la peur de l'an 2000. Par exemple, Jules Vernes avec Paris au Xxe siècle, François Pérusse avec le bug de l'an 2000 et d'autres capsules, ou encore Luc Plamandon avec Quand on arrive à ville (quand viendra l'an 2000/on aura plus 20 ans/Si on vie pas maintenant/demain il sera trop tard)
Vu que ce sujet a été beaucoup traité, je me demande si ça vaut le coup d'en faire un sketch, mais j'avoue que c'est tentant d'essayer de prévoir l'an 2000 !
Commentaires
"Paris au XXe siècle" se déroule en 1960.
Typhon
Pour Lewis, c'est corrigé.
Je sais effectivement que c'est en 1960 (j'ai du vérifié car je l'avais lu quand j'étais encore au collège), il n'empêche qu'il était inquiet pour un futur qui est notre passé, ce qui est sensé être ma blague.
Si ma mémoire est bonne le personnage qui vivait en 1960 n'était pas optimiste pour l'avenir, donc il est légitime de supposer qu'il le serait aussi pour les années 2000. Rajouter trop de détail tuerait, je pense, la blague, et j'ai pas l'impression de trop exagérer en parlant de l'an 2000 tout en invoquant ce roman, c'est grosso modo la même époque.
Mais merci beaucoup pour ton attention !
« c'est grosso modo la même époque.»
Justement, un des points intéressant de la deuxième moitié du vingtième siècle, c'est à quel point les choses changent vite entre 1950 et 2000, à tout les niveaux (et certaines merveilles technologiques évoquées par Verne sont arrivées un peu plus tard).
Quand on parle de « peur de l'an 2000 » on se réfère plutôt aux catastrophes provoquées par l'apparition des chiffres ronds (style "peur de l'an mil"), plutôt que des problèmes évoqués dans le roman de Jules Verne, qui a plutôt trait aux changement sociaux provoqués par l'avancement technologique, et rejoint en celà un écrivain comme Ray Bradbury et son Fahrenheit 451 (se déroulant quelque part après 1990).
D'autre part, prévoir l'an 2000 en ce début 2011 relève de la rétrofuturologie, et je me dois de citer ici les pages de Justin Rye sur le sujet :
http://www.xibalba.demon.co.uk/jbr/...
Quoiqu'il en soit, bonne année à toi aussi.
Typhon
2 points dans ma réponse:
D'une part, je ne vois pas comment Verne, aussi visionnaire qu'il soit, aurait pu prévoir que cette moitié de siècle changerait si vite, or je me place du point de vu de l'auteur quand je disais "grosso modo la même époque".
D'autre part les raisons de la peur, qui peuvent être multiples, m'indifférent. C'est le sentiment de peur ici qui importe.
J'irai voir le lien après la fin des examens, (jeudi) mais rien que le nom a l'air vraiment sympa. Merci
Et merci d'être critique, j'apprécie beaucoup de ne pas avoir un publique (lecteur) passif.
Verne avait conscience de la rapidité du changement scientifique, et c'est pour ça que ses romans se déroulent généralement à une époque contemporaine de lui.
Certes, il était impossible en 1860 de prédire que la deuxième moitié du vingtième siècle ne serait pas une période de stagnation totale, mais à l'époque, des changements rapides s'opéraient déjà à tout les niveaux, et il était naturel de penser que la tendance allait continuer.
« D'autre part les raisons de la peur, qui peuvent être multiples, m'indifférent. C'est le sentiment de peur ici qui importe. »
À mon avis, c'est une erreur, car justement, en changeant les causes de la peur, on change de sujet. Ceci dit, c'est une belle phrase, qui ferait une très bonne réplique pour un méchant de série B.
Typhon