Minorité › Orientation sexuel/romantique

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mercredi 15 avril 2009

Extrait d'une lettre de Benoit XVI

Ces dernier temps, il semble bien vu de crier haro sur le pape en sortant de leur contexte certains de ces propos, et en reparlant de vieux truc. Je vais donc jouer au jeux en ressortant une de ses lettres, trouvé sur le site du Vatican, et qui mériterait d'être plus connu.

Il faut fermement déplorer que les personnes homosexuelles aient été et soient encore l'objet d'expressions malveillantes et de gestes violents. Pareilles réactions, où qu'elles apparaissent, méritent la condamnation des pasteurs de l'Eglise. Elles manifestent un manque de respect pour les autres qui lèse les principes élémentaires sur lesquels se fonde une juste convivialité civile. La dignité propre de toute personne doit toujours être respectée dans les paroles, dans les actions et dans les législations.

Lettre aux évêques de l'église catholique sur la pastorale à l'égard des personnes homosexuelles, paragraphe 10 alinéa 1, signé par JOSEPH CARDINAL RATZINGER prefet en 1986, actuellement connu sous le nom de pape Benoit XVI.

Source:site officiel du Vatican.

Encore une fois, il vaut mieux remettre dans son contexte, je vous encourage donc à lire le reste de la lettre si le sujet vous intéresse.

Je n'ai pas détourné le sens de ce qu'il a dit, et même si le reste est moins aimable j'espère très naïvement que on entendra un petit peu moins parler d'acte homophobe du à des personne ayant des idée religieuse bête et arrêtée, que même les plus hautes instance réprouvent.

Maintenant, si en disant "bête" j'ai blessé des homophobes qui me lisent, je vous prie de m'excuser. De toute façon ils ne comprennent rien, je peux continuer sans eux. [1]

Note

[1] Citation de Patrick Font

mercredi 1 avril 2009

Amoureux d'une fille?

En anglais, la licorne se dit "unicorn", probablement en opposition au chevaux qui eux en ont deux.

La licorne est un animal de légende, comme les filles dans mes rêves.

Par là, je veux dire que je n'en ait jamais vu.

Et pourtant. Là si. Alors je m'interroge. Et si je me mettais à devenir hétéro? Est-ce que c'est par ce que je ne fréquente presque que des hétéros et qu'ils parlent de fille?

Bien sur, ma casquette scheme (define (arthur rainbow) gayk) au rancard, avec mon t-shirt Haskell

Hugs> boyfriend
ERROR - Undefined variable "boyfriend"

A la limite, c'est pas grave.

Bien sur, je garde Tatouage, Associated Studend Bodies les deux tomes de Fur-Piled, et un jour je finirai la traduction quand j'aurai du temps. Ça reste de très bonnes histoire qui toutes ont façonné ma pensée et ma vie d'une certaine manière.

Je vais même continuer à jouer Le même homme, vu que ça fait rire. A la limite, ce sera peut être plus drôle à jouer maintenant si ça ne me concerne plus. Je n'aurai plus l'impression de défendre ma chapelle. (Je n'ose pas écrire mon Homônerie puisque ça existe déjà).

Ça va faire bizarre de prévenir la famille et les amis... Enfin pas prévenir, je pense que le principe du "coming-out" n'est pas le plus intelligent. Quand bien même au niveau du développement interne, il semble indispensable, puisqu'en fait, c'est surtout le moment où on ose se dire à soi même qu'on est homo et qu'on en a pas honte. Mais ça va surprendre les gens si je fais des commentaire sur les filles et pas les garçon. (Je ne devrais d'ailleurs pas écrire "on" mais "eux" si j'étais logique. Alors que justement j'ai mis très longtemps à assimiler que "eux" c'est nous.)

Je me demande comment mes parents vont le prendre.

Mais le pire, c'est peut être qu'il n'y a aucun jeu de mot équivalent à gayk!

Arthur Rainbow qui n'a plus de pseudo, doit changer de site web. Mercredi 1 er avril 2008, où les rêves font des farces.

samedi 17 janvier 2009

Du fait de ne pas cacher l'homosexualité.

Un article auquel je pense depuis un moment, pour répondre à une question que j'ai entendu plein de fois.
Rien que le titre est dur à trouver... peut être:

Pourquoi je ne cache pas mon homosexualité

Encore que on m'a plutôt demandé pourquoi j'« affichais » mon homosexualité.

Ça me fait un peu de bien d'y penser et de mettre le fruit des réflexions par écrit, et au moins la prochaine fois je saurai quoi répondre... De plus, ce n'est pas si dure, plein de personne on déjà réfléchie à la question avant moi, et je peux faire plein de citation!
« l'art de la citation appartient à ceux qui n'ont pas assez d'esprit pour penser par eux-mêmes » aurait dit Voltaire[1], c'est probablement encore vrai... Mais je ne prétends pas être un grand penseur.
Enfin, je précise qu'aucun nom ne correspond à une personne réelle... Donc tous les garçons s' appellerons Arthur, et toute les filles Zoé[2].

On peut très bien vivre sans se poser la question «Je suis homo, je le dis ou je fais comme si de rien n'était », surtout si on est hétéro. En fait, uniquement si on est hétéro, un gay se la posera forcément d'une manière ou d'une autre, voilà pourquoi:

Si j'en crois les personnes d'un certain age, quand elles étaient à l'école, les discours entre élèves étaient très prudes... Je n'apprendrai rien aux élèves d'aujourd'hui en disant que ce n'est pas toujours le cas, et que écrire qu'on peut parfois entendre des allusions ayant potentiellement un double sens est une énorme litote.

Sans aller extrêmement loin, si l'on me demande par exemple: « qui est-ce que tu trouves jolie dans la classe », avec le e de joliE sous-entendu... Je n'y ai pas réfléchi, mais je peux à la limite trouver un nom... Dans un lycée avec deux filles pour un garçon, il y en avait des belles. Mais ensuite vient, "tu voudrais sortir avec ?", plusieurs solutions sont possibles: mentir et dire oui... au risque d'ailleurs que ça aille plus loin sans qu'on le veuille. Dire non, et être insultant... Ou rester évasif, ce qui a toujours été ma méthode, arguant que Figaro disait « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. », et je ne veux insulter personne, donc j'ai toujours refuser de répondre à la première question.

Cela m'a donné une réputation de benêt, de sot, que j'ai un peu cultivé parce qu'elle m'amusait. Elle étaient d'ailleurs mérité, puisque si j'avais remarqué que je ne ressentais envers les filles aucune de ces envie décrite par les autres garçons, il a fallu attendre la première pour que je réalise que les garçons me plaisent, et que j'apprenne ce qu'est l'homosexualité.

Enfin, il existe une dernière réponse, ce que j'ai fait, un jour, en terminale, et que je n'ai jamais regretté:
« Avec qui tu voudrais sortir?
-Arthur »

Soit dit en passant, Arthur, qui ne s'appelle pas Arthur, l'a très bien pris, m'a dit que j'étais sympathique mais qu'il était hétéro... Presque comme s'il s'excusait. C'est à ce moment là que j'ai compris la citation entendue sur le disque de Nicolas Bacchus. « Il avait dit non ou quelque chose comme ça. Pire, il l'avait dit si gentiment qu'on aurait jurer avoir entendu le contraire. »

Mais ça, certains l'appellent « afficher » son homosexualité, et certains disent qu'il ne faut pas. Soit parce que la personne est homophobe, ce qui est un autre problème, soit simplement parce que ça peut gêner, c'est de la vie privée et ça c'est sacrée... C'est à ça que je tente de répondre.

Alors, venons au fait: pourquoi je ne me cache pas. Tout d'abord par égoïsme, car, comme disait Ruquier, « ça ne se voit pas forcément et ça fait rater des occasion, c'est bête. ». Encore quel les résultat ne soient pas flagrants.

Plus sérieusement, je disais plus haut que souvent, on avait le choix entre mentir, éluder, ou jouer à l'hétéro. Je vous assure que c'est très très dur mentalement, et quand je dis ça, je parle vraiment d'une sorte de douleur, ainsi que d'impression de chose honteuse à cacher, et je ne connais aucun gay qui ne soit pas de mon avis. Aujourd'hui encore, entendre que je devrai me taire me donne soit envie de pleurer soit me met dans une rage folle, souvent les deux. Je n'ai aucune explication rationnelle, je vous livre les fait bruts.
« Ce n'est pas comme avouer un mensonge
d'ailleurs, je n'ai pas honte de moi
c'est crever l'abcès qui me ronge
et finir en paix avec moi » Le privilège, [3].

Je ne me cache pas, aussi, pour des raisons « communautaire », mais pas dans le sens où une communauté vivrait ensemble, tel qu'il peut y avoir au Village ou dans le Marais. Simplement dans le sens « pour les autres ».

Je n'apprendrai rien à personne que l'homophobie a existé, et existe encore, et c'est d'ailleurs pour se « protéger » d'eux qu'on conseille de se cacher. « Oui mais, tu comprends, avec google, n'importe qui peut faire une recherche avec ton nom, ils vont trouver ce billet, et si le DRH est homophobe, t'auras pas le boulot ». Certes, c'est possible, il y a forcément un peu de risque... J'ose les assumer, ce qui d'ailleurs n'est pas une tache énorme.

Je ne suis pas un expert de l'histoire de l'homosexualité, mais j'ai cru comprendre que beaucoup ont du se battre pour permettre une avancée de nos droits, en payant parfois un très lourd tribut. Harvey Milk avait dit « Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la briser aussi toutes les portes de placard », et il est effectivement mort par balle.
Je n'ai rien d'un martyr, en ce lieu et en ce temps, je doute fortement qu'on me tue à cause de ça, mais j'aime à penser que c'est un hommage à eux, de vivre une vie gay sans avoir à se cacher. Un peu comme l'élection d'Obama n'a pu se faire sans penser à Luther King.

Si l'on vit sans se cacher, les gens voient qu'on n'est pas différent, et ça aide à faire accepter... c'est ma petite lutte.
D'ailleurs, il y a des choses en retour qui fond vraiment chaud au cœur, comme cette personne qui m'avait fait comprendre que c'est en me voyant m' « assumer » (sic), et en voyant qu'il n'y avait pas de problème, qu'il a osé faire son « coming-out ».
Cela donne vraiment l'impression d'être utile et d'aider.

Notes

[1] D'après un spectacle de Gerald Dahan, qui l'aurait piqué à Ruquier.

[2] Début et fin de l'alphabet, j'ai pas mieux... et je ne connais aucune Zoé

[3] chanson au répertoire de Michel Sardou, avec des paroles de Didier Barbelivien

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